Vedette

fin, fine (tout(e) ~ seul(e), tout(e) ~ prêt(e)) (loc. adj.)

Définition

Tout à fait seul, tout à fait prêt.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Pas besoin de vous dire si j'avais le visage long, tout fin seul sus c'te grève, avec mon soûlard sus les bras, et la moitié d'un petit pain pour toute consolation.
1898, L. Fréchette, «Coq Pomerleau», dans A. Boivin et M. Lemire (éd.), Contes II. Masques et fantômes, 1976, p. 193.
[littérature]
[ ... ] c'est que l'père est mort tout d'un coup sans crier gare, et la mère est restée toute fine seule avec des marmots, sur les bras.
1900, R. Girard, Florence, p. 97.
[littérature]
Et me voilà tout fin seul assis sur le bord du lit. Arrêté. Figé. Coupé de mon monde et de mon été.
1975, J.-P. Filion, Saint-André Avellin... le premier côté du monde, p. 93.
[littérature]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) français ancien et parlers régionaux de France

Historique

Depuis 1810 (VigerB 96 : tout fin seul). Fin ainsi que tout fin sont attestés avec cette valeur adverbiale (pour renforcer un adjectif ou un adverbe) en ancien et en moyen français de même que dans les parlers régionaux de France (v. FEW f#_nis 3, 562b, Godefroy, LaCurne, Huguet; v. encore GLLF qui cite Molière : Il parle tout fin droit comme s'il lisait dans un livre, et Madame de Sévigné : Je suis ici toute fine seule). Pour l'accord au féminin, v. Godefroy : «Dans cette manière de dire il pouvait s'accorder avec un adjectif féminin». Le français moderne ne conserve de cet usage ancien que quelques expressions comme fin prêt ou fin saoul.

Étymon du FEW

finis

Français de référence

Remarque(s)
Fin prêt se dit en France. Voir Étymologie/Historique.
Mot particulier
Emploi particulier par son statut (registre d'emploi, domaine d'emploi, fréquence relative ou connotation).
QU: 1114