Vedette

fin-fin (n. m.)
[fẽfẽ]

Définition

Iron., fam. Personne qui cherche à se montrer spirituelle, à éblouir par son audace, son savoir, ses manières. – Personne qui affecte l'innocence.
Fais donc pas ton fin-fin! (Comme terme d'insulte). Beau fin-fin! QU_e184
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

finfin
Citation(s) Référence(s)
Un Monsieur Vallée, médecin à Trois-Rivières, a fait grand bruit de son élixir de la forêt. On demandait à quelqu'un si cet élixir était destiné à l'usage interne ou externe, un fin-fin répondit : Il ne faut pas avaler l'élixir à Vallée!
1865, Le Perroquet, Montréal, 25 février, p. 32.
[presse, journaux, périodiques]
Passons maintenant aux mines. Le Canadien se croit un fin-fin il croit dire une grande chose lorsqu'il chante sur tous les tons «qu'il faut développer cette richesse naturelle, exploiter ce trésor de notre sol», phrases de journaux et d'agents de colonisation. Eh bien! il y a longtemps que ce trésor a été exploité.
1884, A. Buies, dans Fr. Parmentier (éd.), Chroniques I, 1986, p. 367.
[littérature]
Mon père d'interroger : Qu'est-ce que vous voulez ? Moé je ne vous comprends pas. – Ne faites pas le sourd et le fin-fin, que répond le père Simon. On ne vous a pas donné la place [de maire] que vous avez actuellement, pour faire le gros monsieur.
1920, La Patrie, Montréal, 17 janvier, p. 27 (chron. humor.).
[littérature]
Le magasin général! [ ... ] C'est ben là qu'on préparait les élections de toutes sortes; c'est ben là qu'on décidait des grandes questions pis qu'on se piquait un p'tit brin dans les flancs par rapport qui en avait toujours un plus fin que les autres. Le fin-fin du village!
1945, Cl.-H. Grignon, «Le père Bougonneux», dans Le Bulletin des agriculteurs, mars, p. 4.
[littérature]

Origine

Innovation lexématique, syntagmatique, phraséologique français du Québec

Historique

Depuis 1865. De fin, par redoublement.
QU: 1122