Vedette

nengone (n. m.)
[nenɡone]

Définition

Ethnolectal kanak ou spécial. Langue kanak de Maré, une des îles Loyauté.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

nengoné
Citation(s) Référence(s)
Pour six aires linguistiques, voici différents genres (...) : -nengone : Yeretit (...) mythes (...)
1994, F. Bogliolo, Paroles et écritures. Anthologie de la littérature néo-calédonienne, p. 9.
[littérature]
(...) Gulaan (diminutif de Guynedr, son prénom en nengone) (...).
2005, Tazar, juillet.
[presse, journaux, périodiques]
Les émissions exclusivement en langue kanak : Trenge Nata [=panier à paroles] (nengone) (...).
2006, Site internet du Centre Tjibaou (dpt Patrimoine), mars.
[autres textes écrits]
(Pour la variante nengoné) (...) ils écrivent un tract de protestation, en français, en nengoné et en drehu (...).
2009, Le Pays, octobre.
[presse, journaux, périodiques]
Pour six aires linguistiques, voici différents genres (...) : -nengone : Yeretit (...) mythes (...)
1994, F. Bogliolo, Paroles et écritures. Anthologie de la littérature néo-calédonienne, p. 9.
[littérature]
(...) Gulaan (diminutif de Guynedr, son prénom en nengone) (...).
2005, Tazar, juillet.
[presse, journaux, périodiques]
Les émissions exclusivement en langue kanak : Trenge Nata [=panier à paroles] (nengone) (...).
2006, Site internet du Centre Tjibaou (dpt Patrimoine), mars.
[autres textes écrits]
(Pour la variante nengoné) (...) ils écrivent un tract de protestation, en français, en nengoné et en drehu (...).
2009, Le Pays, octobre.
[presse, journaux, périodiques]
Parlez vous drehu et nengone?
2012, Les Nouvelles, juin.
[presse, journaux, périodiques]

Commentaires

1. Selon des enquêtes linguistiques (1990-2005, C. Pauleau), emploi courant dans l'ethnolecte kanak et qui commence à s'étendre hors de cet ethnolecte; autrefois, l'emploi hors ethnolecte était strictement réduit au vocabulaire spécialisé de la linguistique des langues kanak, mais aujourd'hui il commencerait à sortir de cette spécialisation, du fait de l'attention plus grande portée aux langues et à la culture kanak, notamment depuis les Accords de Nouméa (1998) -v. quelques exemples récents du mot nengone dans la presse "grand public". 2. Parmi les langues kanak, celle dont le nom est le plus connu est toutefois le drehu.

Origine

Emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) langues mélanésiennes kanak

Bilan métalinguistique

Haudricourt, 1979.

Français de référence

Réalité propre
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.

Données encyclopédiques

1. Les langues mélanésiennes kanak de Nouvelle-Calédonie sont des langues à tradition orale. En voici la liste alphabétique :ajië (ou a'jië), arhâ, arhô (ou arhö), bwatoo, caac, cèmuhî, dehu (ou drehu), drubea (ou drubéa ou nââ drubéa), faga uvea, fwâi, iaai, jawe, kumak, neku, nélêmwa, nemi, nénéma, nengone, nerë, numèè, nyelâyu (ou nyâlayu ou yâlayu), orowe (ou ôrôwe), paicî (ou paîci), pije, pwaamei, pwapwâ, sîchë, tîrî, xârâcùù, xârâgùrè (ou xârâgùre), yuaga (ou yuanga). Les noms de ces langues sont pour la majorité d'un usage très spécialisé ou réservé à l'ethnolecte kanak, mais certains commencent à être plus connus aujourd'hui (dont le nengone); le dehu est le nom le plus connu dans la population générale. 2. Les langues des îles Loyauté ont des traditions d'écriture qui datent de la traduction de la Bible. Du point de vue de leur apprentissage, elles passent pour moins difficiles que les langues de la Grande-Terre. En effet, sur le plan phonologique par exemple, on peut évoquer l'absence dans leurs systèmes (contrairement aux langues de la Grande-Terre), de consonnes prénasalisées (mb, nd, ...etc.) et de voyelles nasales. 3. Mentionnons l'existence d'une variété particulière de nengone, appelée pene iwateno, qui est une forme cérémonieuse de la même langue, employée "à la chefferie ou pour honorer les personnes de marque" (Haudricourt, 1979).
NC: 14814