Vedette

sans-dessein (n. m. ou n. f.)
[sãdɛsẽ]

Définition

Fam. Personne qui fait preuve d'un manque d'intelligence, de savoir-faire, de débrouillardise; personne qui est un peu folle, qui est imbécile, idiote, stupide.
Un, une sans-dessein. Des sans-dessein(s). (Comme terme d'insulte). Maudit, gros sans-dessein! (En fonction attribut, avec valeur d'adj.). Être trop sans-dessein pour faire qqch. QU_e161
[État des données: avancé]

Variante(s) phonétique(s)

[sãdəsẽ] (pop.)

Variante(s) graphique(s)

sans dessein; sans-dessine (parfois, au féminin)
Citation(s) Référence(s)
Le père Mattier était maintenant seul pour faire ses travaux. [...] Il réalisait de bons montants, mais il était maladroit, sans dessein, malchanceux.
1936, A. Laberge, Visages de la vie et de la mort, p. 218.
[littérature]
Ne traitez pas de sottes et de sans dessein les pauvres petites jeunes femmes qui en savent moins long que vous et n'ont pas votre habileté ménagère. Elles apprendront, pour peu qu'on leur montre [...].
1949, O. Oligny, Entre nous, 7 avril, p. 4 (radio).
[radio-télévision]
Il arrive que le plus sans dessein, le plus ignorant du village veut donner son coup d'épaule à la machine, veut porter au lieu de se laisser porter.
1958, F. Leclerc, Le fou de l'île, p. 148.
[littérature]
[...] comme si lui, Momo, tenait de son père, l'homme au tablier juste bon à faire la popote, «trop sans-dessein pour garder sa femme».
1974, A. Major, L'épouvantail, p. 96.
[littérature]
Marie pousse un cri, fait tomber la chaise et dévale les marches en courant. Rendue au milieu du chemin, elle se retourne et hurle : – Tout le monde rit dans notre dos! Ça vous fait rien, vous autres, grands sans-desseins!
1989, R. Lalonde, Le diable en personne, p. 145.
[littérature]

Origine

Innovation lexématique, syntagmatique, phraséologique français du Québec

Historique

De sans et dessein. Depuis 1894 (Clapin).
QU: 1500