Vedette

xârâcùù (n. m.)
[xɑ̃rɑ̃tjuu]
La transcription est très approximative. Les "â" sont des nasales correspondant à la graphie "an" du français, le "x" est prononcé un peu comme la "jota" espagnole, le "c" comme "ti", les "ù" comme des "u" très fermés.

Définition

Ethnolectal kanak ou spécial. Langue kanak de la région de Nakety, Canala.
[État des données: avancé]

Variante(s) polymorphique(s)

(Spécial.) Nââ xârâcùù
Citation(s) Référence(s)
Nos langues dansent la danse de la terre... (...) Dumbéa, Xaârâgurè (...) Xârâcùù, Levez bien haut vos mains tremblantes (...).
1993, W. Welepane, dans F. Bogliolo, Paroles et écritures. Anthologie de la littérature néo-calédonienne, 1994, p. 249.
[littérature]
(...) dans ta langue de Xârâcùù tu lui donneras un nom (...).
1997, Bibliothèque municipale de Thio, Arc en ciel le serpent, contes de la région de Thio, p. 55.
[littérature]
(...) toute la force de sa langue maternelle, le xârâcùù.
2005, Mwà Véé, septembre.
[presse, journaux, périodiques]
Nos langues dansent la danse de la terre... (...) Dumbéa, Xaârâgurè (...) Xârâcùù, Levez bien haut vos mains tremblantes (...).
1993, W. Welepane, dans F. Bogliolo, Paroles et écritures. Anthologie de la littérature néo-calédonienne, 1994, p. 249.
[littérature]
(...) dans ta langue de Xârâcùù tu lui donneras un nom (...).
1997, Bibliothèque municipale de Thio, Arc en ciel le serpent, contes de la région de Thio, p. 55.
[littérature]
(...) toute la force de sa langue maternelle, le xârâcùù.
2005, Mwà Véé, septembre.
[presse, journaux, périodiques]

Commentaires

1. Emploi courant dans l'ethnolecte kanak et qui commence à s'étendre hors de cet ethnolecte; autrefois, l'emploi hors ethnolecte était strictement réduit au vocabulaire spécialisé de la linguistique des langues kanak, mais aujourd'hui il commencerait à sortir de cette spécialisation, du fait de l'attention plus grande portée aux langues et à la culture kanak, notamment depuis les Accords de Nouméa (1998) -C.Pauleau, enquêtes linguistiques de 2005. 2. Parmi les langues kanak, celle dont le nom est le plus connu est le drehu.

Origine

Emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) langues mélanésiennes kanak

Français de référence

Réalité propre
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.

Données encyclopédiques

1. Les langues mélanésiennes kanak de Nouvelle-Calédonie sont des langues à tradition orale. En voici la liste alphabétique :ajië (ou a'jië), arhâ, arhô (ou arhö), bwatoo, caac, cèmuhî, dehu (ou drehu), drubea (ou drubéa ou nââ drubéa), faga uvea, fwâi, iaai, jawe, kumak, neku, nélêmwa, nemi, nénéma, nengone, nerë, numèè, nyelâyu (ou nyâlayu ou yâlayu), orowe (ou ôrôwe), paicî (ou paîci), pije, pwaamei, pwapwâ, sîchë, tîrî, xârâcùù, xârâgùrè (ou xârâgùre), yuaga (ou yuanga). Les noms de ces langues sont pour la grande majorité d'un usage très spécialisé ou réservé à l'ethnolecte kanak, le dehu étant le nom le plus connu dans la population générale. 2. Les langues du centre et du sud de l'archipel (dont le xârâcùù fait partie -langue du sud) se caractérisent phonétiquement par un système de consonnes plus simple que ceux des langues du nord, un grand nombre de voyelles, le fait que tous les mots se terminent par des voyelles. Pour certaines (cèmuhî, paicî, drubéa, numèè), notons aussi la présence de tons musicaux appliqués aux voyelles (ton haut, ton bas...).
NC: 15034