Vedette

argent (du bel ~) (loc. nom.)
Le genre féminin, qui était courant et neutre jusqu'au milieu du XXe s., est de nos jours familier et peut même être perçu comme populaire dans certains emplois. Voir Étymologie/Historique.

Définition

De l'argent (considéré comme un bien précieux); une bonne somme d'argent.
Il y a du bel argent à faire.
[État des données: avancé]

Variante(s) morphologique(s)

de la belle argent (fam.)
Citation(s) Référence(s)
Ça allait ben, la fabrique avait des surplus, on s'plaignait pas parsonne! Pourquoi aller jeter d'la belle argent dans c't'affaire-là, dites-moi donc!
1951, Y. Thériault, Les vendeurs du temple, p. 149.
[littérature]
Coup d'œil boursier [ titre ]. Les aurifères, qui avaient interrompu leur forte tendance baissière à court terme, glissent finalement sous leur support pour revenir en bas. Ah! le bel argent parti en fumée pour ceux qui n'ont rien vendu.
1994, Le Devoir, 3 nov., p. B3.
[presse, journaux, périodiques]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) français ancien et parlers régionaux de France

Historique

Voir sens 01.Belle argent (depuis 1902, dans Les Débats, Montréal, 7 sept., p. 1, chron. humor. : parti avec cinq cents piasses de ma belle argent) a été relevé en France dans la langue populaire et dans des parlers régionaux (en Normandie, en Vendée et dans la Brie) de même qu'en Suisse romande (v. ArFranç 121, et F. Brunot, La pensée et la langue, 1922, p. 93; MoisyNorm : Ch'est d'la belle argent; SvensVend 136 : il a de la belle argent «il a bien de l'argent»; DiotBriard 27 : la pus belle argent, c'est l'or; GPSR et PierrNeuch); le masculin bel argent se rencontre dans la locution bel et bon argent chez des auteurs français des XVIIIe et XIXe s. (notam. chez Balzac et Zola) et est attesté comme tel chez divers auteurs depuis le début du XVIIe (d'après ARTFL), notamment chez M. Genevoix, en 1925 (dans Raboliot, p. 140 : il y a la poche de Volat où votre bel argent carillonne).
QU: 1690