Vedette

banque (n. f.)
[bɑ̃k]

Définition

Comptoir d'un magasin, d'une boutique.
Banque pour magasin.
[État des données: avancé]

Variante(s) phonétique(s)

[bɑ̃] ( var. rare banc)

Variante(s) polymorphique(s)

banc, n. m. (rare); Ancienn. banche n. f. La variante banche, doublet correspondant à une évolution phonétique attendue, est signalée du XIVe au XIXe s. (v. GPSR), mais n'a plus cours aujourd'hui; Région. banquette (JU) (HenriCompl 2001, p. 44)
Citation(s) Référence(s)
Agencement complet d'épicerie: banque, frigo, enregistreuse et appareil divers [à vendre] .
1975, Tribune de Genève, 10 janvier , p. 9.
[presse, journaux, périodiques]
La banque du petit magasin est très ancienne, mais rend encore service.
1975-1981, Enq. CD/II, (VD Arnex).
[enquêtes]
Banque et agencement de magasin.
1976, L'Express, 27/28 mars, p. 10.
[presse, journaux, périodiques]

Commentaires

Tend à vieillir; surtout connu chez les personnes âgées. La forme banquette serait encore bien vivante parmis la jeunesse jurassienne (HenriCompl 2001, p. 44).

Commentaire géolinguistique

selon DRF 2001 selon DRF 2001

Répartition

  • s01 - Suisse romande
  • s09 - + Franche-Comté
  • s10 - + Savoie

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) français ancien

Historique

Premières attestations en Suisse romande : Genève 1387 (lat. méd. bancam «étal de boucherie»); Lausanne 1680 (banque «sorte de buffet»); Vevey 1681 (bancque «comptoir de magasin»); Neuchâtel 1773, 1789 (banque «id.»). Emploi relevé à deux reprises en moyen français (1376 et 1532, v. FEW), bien attesté dans les dialectes francoprovençaux et, plus sporadiquement, dans quelques zones occitanes. — DeveleyVaud 1808, nº 189; Dumaine 1810, p. 208; GaudyGen 1820, 1827; GuilleDial 1825, p. 51; GuilleNeuch 1829-32, p. 42; PeterCacol 1842; HumbGen 1852; CalletVaud 1861; GrangFrib 1864; BonNeuch 1867; Pier; Mâcon 1926; BrunMars 1931; MiègeLyon 1937; GPSR 2, 223ab s.v. banc, 228b s.v. banque et 229b-230a s.v. bântsq; FEW 15, I, 60b, *bank- I 2 b; TLF s.v. banque2; MartinPilat 1989; TavBourg 1991; VurpasBeauj 1992; FréchetMartVelay 1993; VurpasLyonnais 1993; FréchetAnnonay 1995; SalmonLyon 1995; FréchetAin 1998; DSR 1999; DRF 2001; banquette, HenryCompl 2001, p. 44.

Étymon du FEW

*bank-

Bilan métalinguistique

Emploi critiqué. — Il est abondamment condamné dans les cacologie. Corbellari le considère à tort comme un calque de l'allemand (voir Historique). — Corbellari 1968, p. 706. — DeveleyVaud 1808 nº189; Dumaine 1810; GaudyGen 1820; GuilleDial 1825, p. 51; GuilleNeuch 1829-32, p. 42; GrangFrib 1864; CalletVaud 1861 s.v. comptoir; BonNeuch 1867; PludFranç 1890, p. 41; DupertuisVaud 1892, p. 41; PludFranç 1918, p. 30.

Francophonie

Commentaire(s) intrazone
FRANCE: En fr. rég. de France, il est documenté en Saône-et-Loire, dans l'Ain, le Lyonnais, en Ardèche et à Marseille (DSR). Le TLF (s.v. banque2) l'enregistre sans marque régionale, mais ne le documente que par un texte de 1942 dû à Francis Ponge, né à Montpellier. Le DRF mentionne que cette emploi est «vieillissant» en France et qu'il est attesté sur une plus grande aire que celle décrite par le DSR, soit: Allier, Côte-d'Or, Jura, Haute-Savoie, Savoie, Isère (Villeneuve -de-Marc), Drôme, Hautes-Alpes, Provence, Gard, Hérault et Haute-Loire (Velay).
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