Vedette

bastringue (n. f. ou n. m.)
[bastʀɛ̃:ɡ]

Définition

Fête bruyante réunissant, en principe, de nombreux participants.
Ça va être une puissante bastringue, je n'ai pas envie d'y aller.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Tout ce monde gagna les hauteurs de Tous-Vents où le bastringue pour employer un mot cher aux Valaisans, devait se prolonger.
1976, 24 heures, 14 juin, p. 7.
[presse, journaux, périodiques]
Si ça avait pas été un soir de bastringue avec cette inauguration, ils auraient sûrement été sauvés [en parlant d'une double noyade].
1977, Cafetier, env. 45 ans (NE Bevaix), 19 juin.
[source orale]
Pour la fête à Jules, on va faire une grande bastringue.
1975-1981, Enq. CD/II (NE Fenin).
[enquêtes]
Les sortants E. D., radical, et H. R., libéral, que l'on a vus, samedi, débarquer en tandem - joli symbole de l'union des droites - à la grande bastringue libérale [...].
1990, La Liberté, 7 septembre.
[presse, journaux, périodiques]
Bulle: la TV fait son premier Août . La grande bastringue.
1994, La Liberté, 2 août.
[presse, journaux, périodiques]
Cette année, ils [la Jeunesse de Gilly] fêtent leurs 75 ans, comme la Fédération vaudoise des jeunesses campagnardes. On a donc organisé une gigantesque bastringue pour l'occasion.
1994, 24 heures, 18 août, p. 37.
[presse, journaux, périodiques]
Cette présence médiatique et insolite au milieu de la grande bastringue estivale genevoise a son explication: en août 1999, le peuple tibétain sera l'invité d'honneur des Fêtes de Genève....
1994, Le Temps, 24 février, p. 45.
[presse, journaux, périodiques]
Présidée par l'ancien conseiller d'État F. M., la commission cantonale chargée par le conseil d'État d'en établir le programme suivi les consignes données par l'Exécutif cantonal : mettre sur pied une fête. Pas n'importe quel bastringue; une fête populaire, marquée par un certain état d'esprit.
1990, La Liberté, 20 décembre.
[littérature]
C'est au tour de Payerne [VD] de vivre quatre journées placées sous le signe des délires carnavalesques. Monstrueux bastringue hivernal plus que centenaire, les brandons décollent ce soir [...].
1999, La Liberté, 19 février, p. 21.
[presse, journaux, périodiques]

Commentaires

Souvent péjoratif. Contrairement à l'usage fr., le mot est normalement fém. en SR (v. PierSuppl.). Le genre masc. apparaît surtout à l'écrit, sans doute sous l'influence du fr. de réf.

Répartition

  • s01 - Suisse romande

Origine

Innovation sémantique français de référence

Historique

Régionalisme sémantique d'origine dialectale, documenté en patois depuis 1868 (GPSR). Bien que non attesté, ce sens date en fr. rég. probablement de la même époque. L'étymologie du mot demeure obscure. Vu sa polysémie en fr. de réf., il s'agit peut-être de la confluence de plusieurs termes d'origine différente. Dans la lexicographie générale, la description sémantique du terme n'est pas tout à fait uniforme. Ainsi la définition «vacarme, tapage» (TLF) ne correspond que partiellement à celle de «orchestre tapageur, musique grossière» (GR 2001). Aussi est-il difficile d'identifier avec certitude le caractère régional de certains sens très proches relevés en SR. Un doute similaire concerne l'helvéticité du sens donné par Pier : «chose ennuyeuse; chose quelconque», sens qui se rapproche de certains autres usages signalés dans GR 2001. – Pier; PierSuppl; GPSR 2, 275a s.v. bastringue 1; ChuardVaud 1979; TLF; Had 1983; GR 2001; PLi 2003; DSR 2004.

Français de référence

Remarque(s)
Voir la rubrique "Étymologie/historique".
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