Vedette

brantée (n. f.)
[bʀɑ̃te]

Définition

Contenu d'une brante (mesure de capacité équivalant à environ 45 litres); quantité de raisin ou de moût pouvant tenir dans une brante.
Une pleine brante de moût.
[État des données: avancé]

Variante(s) phonétique(s)

[bʀɑ̃te:]
[bʀɑ̃de:] (var. anc. brandée)

Variante(s) polymorphique(s)

Ancienn. brandée. Cette forme ne semble plus avoir cours.
Citation(s) Référence(s)
Cette année, M. E. H., de Sion, transporte la vendange avec un tank métallique fixé sur un essieu à deux roues et attelé à un tracteur. [/] Ce tank a une capacité de 80 brantées ou de quelque 4000 à 5000 kg de vendange.
1975, Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, 15 octobre, p. 21.
[presse, journaux, périodiques]
Sur la route conduisant au hameau de Molignon un nouveau moyen de transport de la vendange, soit une benne métallique montée sur quatre roues pouvant recevoir quelque 110 brantées [légende d'une photographie].
1976, Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, 5 octobre, p. 1.
[presse, journaux, périodiques]
La brante de 45 litres a disparu pour faire place aux caissettes en bois, puis en plastique. On pèse le raisin, c'est en kilos que l'on mesure la récolte et non en litres. Mais le vigneron d'aujourd'hui estime encore sa récolte en brantées et calcule trois caissettes pour une brantée.
1977, J. Follonier et al., Vins du Valais, p. 104.
[littérature]
Hier, on a vendangé quelques 80 brantées de fendant, à «Brûlefer», domaine de la maison Bonvin-vins, à Sion.
1977, Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, 2 décembre, p. 27.
[presse, journaux, périodiques]

Commentaires

Le mot continue de s'employer, tout comme brantard, malgré la disparition des brantes proprement dites.

Commentaire géolinguistique

Selon Pier et GPSR, le mot est connu (sous cette forme ou sous la forme brandée) partout en Suisse romande; mais les attestations les plus récentes n'ont été relevées qu'en Valais (quant à la forme brandée, elle ne semble plus avoir cours).

Répartition

  • s01 - Suisse romande

Historique

Dér. en -ée (< -ata) sur le type brinta «hotte». La plus ancienne attestation a été relevée dans un texte écrit à Sion en 1338 et se présente sous la forme dialectale brentaye (v. Rev. d'hist. suisse, t. VI [1926], p. 258); on trouve la forme brentée à Lausanne en 1537, puis brantée, également à Lausanne, dès 1588. — GaudyGen 1820, 1827; HumbGen 1852; GrangFrib 1864; BonNeuch 1867; LittréSuppl; Pier s.v. brantée; FEW 1, 517a, *brenta; GPSR 2, 804a s.v. brînta; MüllerMarécottes 1961, p. 102, 232; DSR 1999.

Étymon du FEW

*brenta
SU: 17650