Vedette

beurrée de (n. f.)
[bøʀe] (pop.)

Définition

(Suivi d'un subst. désignant une substance alimentaire). Tranche de pain recouverte de (beurre ou, par ext., de tout autre aliment facile à tartiner).
Une beurrée de beurre, de beurre de peanut. Une beurrée de graisse de rôti, de cretons. Une beurrée de sirop, de mélasse, de confiture.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
– Je me garde tout seul. Je suis assez vieux. – Et qui te fait à manger ? – Personne. Je fouille dans le frigidaire, puis je mange des Mae West, des beurrées de beurre de pinotes, toutes sortes d'affaires, répondit l'autre, étonné par la question.
1981, Y. Beauchemin, Le matou, p. 82.
[littérature]
Chez nous, il n'y avait jamais rien à manger! Combien de fois me suis-je retrouvée à l'école sans déjeuner, sans dîner... sinon d'une beurrée de moutarde ?
1990, M. Claudais, Comme un orage en février..., p. 84.
[littérature]
Or, l'Abitibi a beaucoup changé. L'époque des héroïques défricheurs trompant leur faim à grandes beurrées de mélasse est révolue depuis belle lurette.
1992, Châtelaine, oct., p. 38.
[presse, journaux, périodiques]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) parlers régionaux de France

Historique

Depuis 1810 (Viger 141 : beurrée de graisse, de sirop). Emploi hérité de France; beurrée de beurre et, par extension, de confiture, etc. est attesté dans les parlers du Nord-Ouest et du Centre (v. VerrAnj, CormMauges, DottMaine 72, LepBNorm, LeMJers et FEW bùtyrum 1, 664a). Voir sens 01. pour l'origine de la prononciation.

Étymon du FEW

butyrum
QU: 1794