Citation(s) | Référence(s) |
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Dans la descente des «crêts», le char de foin peut pousser, il [le cheval] se raidit sur ses jambes. |
1959, W. Dubois, En poussant nos clédars, p. 22.
[littérature]
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Les corbeaux tournoient loin dans le vent. Le ciel fond. Le soleil crépite dans les chardons griffus des crêts. |
1962, J. Chessex, La Tête ouverte, p. 71.
[littérature]
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On les avait regardés faire, on se détournait d'eux pour mieux rire. On déclarait à la cantonade qu'ils étaient un peu fous. On leur avait vendu, pour trois fois rien, tout le crêt qui n'était à l'époque qu'un immense pierrier [= champ de pierres]. |
1976, A. Layaz, Malvallée, p. 70.
[littérature]
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Puisqu'il y avait des crêts, le village de Liddes, selon l'usage et les nécessités de l'époque, a sans doute été bâti sur la calotte ou sur les flancs de l'un de ceux-ci. [...] Le paysage que nous admirons aujourd'hui serait encore celui de ce temps-là avec le bourg de Liddes sur son crêt et l'Herbière sur l'autre rive, si la Dranse avait coulé toujours bien sagement dans son lit. |
1976, V. Darbellay et al., Liddes, p. 187-188.
[littérature]
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M. J. B., 70 ans, ancien maire qui circulait à vélomoteur au village descendant un crêt a vu ses freins lâcher et a terminé sa course contre une barrière de pâturage. |
1976, L'Impartial, 7-8 août, p. 7.
[presse, journaux, périodiques]
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La Marie Bouchère habitait Sur-la-Hade, un crêt d'où la vue embrasse le village avec son église et s'étend jusqu'au poste de douane de Beurnevésin-Pfetterhouse. |
1985, B. Chapuis, Une de Bonfol, p. 88.
[littérature]
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L'endroit domine les pâtures du crêt de l'Envers et toutes les maisons de la paroisse. |
1975, J.-P. Monnier, L'Allègement, p. 91.
[littérature]
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[Pour la variante cras] [...] au bas du cras du Soleil [...] |
1995, Le Rai-Tiai-Tiai aidjolat [journal de carnaval, JU Ajoie], nº 18, p. 33.
[presse, journaux, périodiques]
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Remarque(s) |
En français de référence, crêt est un technicisme des géologues et des géographes, défini comme un «escarpement monoclinal, en structure sédimentaire généralement plissée correspondant à la superposition d'un ensemble de couches résistantes (calcaires, grès, etc.) à des couches tendres sous-jacentes» (TLF). Ce terme, introduit dans la nomenclature géologique par J. Thurmann en 1832, ne correspond que rarement à l'acception traditionnelle du terme dans les régions où il est autochtone. Toutefois, le terme régional, dûment marqué comme tel, fait son apparition relativement tôt dans la lexicographie française; cf. Lar 1900 : «crêt ou crest [...] Montagne; sommet. (Se dit dans quelques départements.)».
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Mot particulier |
Emploi particulier par son statut (registre d'emploi, domaine d'emploi, fréquence relative ou connotation).
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Commentaire(s) intrazone |
FRANCE: Différents sens selon les régions : Pontarlier «lieu plus élevé que les autres; petite colline»; Annecy, Albertville «rocher saillant, mamelon; ressaut de montagne; renflement de terrain sur une colline»; Lyon «montagne, sommet d'une montagne»; Beaujolais «sommet, hauteur, mont»; Pilat «petite montagne».
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