Vedette

écurie (n. f.)
[ekyʀi]

Définition

(Emploi critiqué). Bâtiment où l'on abrite, garde et soigne le bétail (en partic. les bovins) à la ferme, étable.
Ramener les vaches à l'écurie pour la traite.
[État des données: avancé]

Variante(s) phonétique(s)

[ekyʀi:]
Citation(s) Référence(s)
Père et fils étaient maintenant à l'écurie et devisaient sur le troupeau [douze vaches et quatre veaux], quand soudain Max fit irruption.
1960, A.-L. Chappuis, Quand la grêle et le vent, p. 134.
[littérature]
[...] et je veux pas seulement des vaches, mais des veaux, des chèvres, des moutons, une écurie modèle; vous avez bien compris ?
1974, G. Clavien, Les Moineaux de l'Arvèche (1re éd. 1962), p. 123.
[littérature]
Cette étable ne méritait pas non plus le nom d'écurie que nous lui donnions à tort, car évidemment nous ne possédions pas plus de chevaux que de vaches.
1968, A. Peiry, L'Or du pauvre, p. 99.
[littérature]
Là, un même chalet abrite l'écurie, où se fait la traite, la fromagerie et le local d'habitation des bergers.
1975, J. Montandon, Le Valais à table, p. 20.
[littérature]
Et ce fut le village et les fenêtres ouvertes d'une longue écurie qui nous envoyait des bouffées d'une bonne chaleur animale. Nous entrâmes, saluant le berger qui trayait ses ruminantes aux fesses claires, ondoyant sous ses claques, et nous lûmes à haute voix, très amusés, leurs noms affichés en toutes lettres au-dessus de leurs stalles.
1976, C. Bille, Le Salon ovale, p. 12.
[littérature]
Plusieurs voisins intervinrent aussitôt au moyen d'extincteurs. En raison de la foudroyante progression du feu, leurs efforts devaient bientôt se révéler vains. Ils se hâtèrent alors de sortir des écuries 17 vaches et quelques veaux puis de les conduire en sécurité dans un pré voisin.
1977, La Liberté, 20 mai, p. 17.
[presse, journaux, périodiques]
La vache et la chèvre serrées au flanc dans la toute petite écurie dans la pente, le seau de lait qui fumait. On n'avait que ça et on était beaucoup à se le partager!
1984, A.-L. Grobéty, La Fiancée d'hiver, p. 411.
[littérature]
La traite faite, l'Yves ne pense plus qu'à aller à la laiterie. En quittant l'écurie, il met en marche l'évacuateur de fumier.
1995, Le Rai-Tiai-Tiai aidjolat [journal de carnaval, JU Ajoie], nº 18, p. 15.
[presse, journaux, périodiques]
Le domaine compte suffisamment d'écuries pour que chaque génisse ait une place à l'abri.
1995, L'Express, 24 avril, p. 13.
[presse, journaux, périodiques]
Il sortit des maisons du village, l'heure où le début de la traite provoquait dans les écuries les chocs métalliques des seilles et des bidons, à l'heure où les cochons dans les soues grognaient au plus fort.
2001, M. Vernus, On m'a dit... dans le Jura, p. 23.
[littérature]

Répartition

  • s01 - Suisse romande
  • s09 - + Franche-Comté
  • s10 - + Savoie

Historique

Première attestation : 1749 («écuries des bêtes à cornes» Pier). Emprunt au fr. rég. de France, où le mot est attesté avec ce sens sur une très vaste étendue, avec une petite extension en Belgique (voir Francophonie). Plusieurs dialectes galloromans connaissent aussi l'emploi de ce type lexical avec ce sens (v. FEW et ALF 451). — GuilleDial 1825, p. 16; GuilleNeuch 1829-32; PeterCacol 1842; CalletVaud 1861; BonNeuch 1867; ConstDésSav 1902, p. 156b; Pier, PierSuppl; BoillotGrCombe 1929, p. 156; «Saint-Mard» Pohl 1950; «écurie des porcs» dans la métalangue de ALLy 326; FEW 11, 350a, sc8t£rius note 5; GPSR 6, 126b s.v. écurie 3º; «côte bourguignonne» ColloqueDijon 1976, p. 36; «Ard., Is., Sav.» RLiR 42, 1978, p. 170; TLF; TuaillonVourey 1983; RouffiangeMagny 1983; RézeauOuest 1984; GononPoncins 1984; GR 1985; «Bretagne romane, Lorraine romane, Jura, Alpes du Nord» RézeauBibl 1986; DurafHJura 1986; PLi dp. 1989; «usuel» MartinPilat 1989; RouffiangeAymé; LanherLittLorraine 1990; DucMure 1990; DromardFrComt 1991; TamineArdennes 1992; MazaMariac 1992; «usuel» VurpasMichelBeauj 1992; TamineChampagne 1993; BlancRouatVill 1993; «usuel» FréchetMartVelay 1993; GagnySavoie 1993; Lengert 1994; «Ardenne namuroise et Gaume» Belg 1994; «attesté» MichelNancy 1994; «usuel» SimSimoniTour 1995; «usuel» FréchetAnnonay 1995; SalmonLyon 1995; GermiChampsaur 1996; FréchetAin 1998; DSR 1999, HenriCompl 2001, p. 42; DRF 2001; Garino 2003; «Région. (Bretagne, Centre-Ouest, Est; Suisse)» NPR 2007.

Étymon du FEW

scutarius

Bilan métalinguistique

Emploi critiqué. — Cet emploi est critiqué dans les cacologies. Défense du français lui consacre une fiche où il est taxé de «romandisme [...] qui n'enrichit pas la langue puisqu'au contraire, il élimine le mot étable». — Défense du Français nº273, octobre 1987. — «helvetisme» Adout 1986. — GuilleDial 1825, p. 16; GuilleNeuch 1829-32, p. 224; BonNeuch 1867 .

Francophonie

Commentaire(s) intrazone
FRANCE: Selon le DSR, ce mot est attesté avec ce sens sur une très vaste étendue (Touraine, Ouest, Ardennes, Champagne, Lorraine, Franche-Comté, Côte-d'Or, Ain, Loire, Haute-Loire, Ardèche, Savoie, Dauphiné). Le DRF ajoute à cette liste: la Maine-et-Loire, le Centre-Ouest, la Bourgogne, les Ardennes, la Haute-Savoie, le Rhône, la Provence, la Lozère et le Puy-de-Dôme. BELGIQUE: Ardenne namuroise et Gaume.
SU: 18314