Vedette

cenne (loc. verb.)
[sɛn]

Définition

Fam. (Pour exprimer la plus petite somme possible, souvent avec cenne noire où l'adj. marque l'insistance).
Ne plus avoir une cenne. Ne pas avoir une cenne qui l'adore. Ne pas faire, ne pas gagner une cenne. Ne pas payer, ne pas donner une cenne, une maudite cenne. Incapable de mettre une cenne de côté. Perdre, payer jusqu'à la dernière cenne. Être toujours à la dernière cenne.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
– Tu peux en parler de Joe Greenwood. I a pas une cenne qui l'adore. J'gagerais ben à part de ça qui a pas risqué une token dans l'entreprise. – Pour dire le vrai, j'engage Greenwood pour conduire les travaux. C'est moi qui a sorti l'argent. Une fois l'aqueduc fini la corporation va me payer. J'pardrai pas une cenne.
1944, Cl.-H. Grignon, Un homme et son péché, 25 août, p. 5 (radio).
[radio-télévision]
Les gérants de banque, c'est toute une gang de tout-nus qui pensent qu'un compliment entre le hot chicken pis le dessert ça vaut un pourboire, pis qu'y partent sans te laisser une crisse de cenne noire.
1989, M. Tremblay, Le premier quartier de la lune, p. 213.
[littérature]
On en est pas encore à parler gros sous mais il demeure qu'il est épeurant de les évoquer à une époque où les pouvoirs publics sont à la dernière cenne.
1995, Le Soleil, 24 février, p. B1.
[presse, journaux, périodiques]

Synonyme(s)

Voir sens 13.

Origine

Innovation sémantique français du Québec

Historique

Pour l'origine de la forme, voir sens 01.Ne pas avoir une cent, depuis 1919. Ne pas avoir une cent qui l'adore, depuis 1917 (BarbGourg 202). Ne pas donner une cent, depuis 1880. Jusqu'à la dernière cent, depuis 1944 (O. Légaré, Nazaire et Barnabé, 24 nov. (radio), p. 4). Voir sens 13.
QU: 1870