Vedette

major (n. m.)
[maʒɔʀ]

Définition

(Terme militaire) Officier supérieur dont le grade se situe entre celui de capitaine et celui de lieutenant-colonel, commandant un bataillon.
Major d'infanterie, d'artillerie. Obtenir le grade de major. Porter l'uniforme de major. École de recrues placée sous le commandement d'un major.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
J'imagine très bien quelque cynique major, debout sur une jeep (c'est aussi une tradition suisse, les majors se mettent toujours debout sur une jeep) psalmodier d'une voix de stentor la litanie de nos excellentes raisons-pour-lesquelles-nous-continuons-à-être-neutres.
1969, Cl. Frochaux, Heidi ou le défi suisse, p. 133.
[littérature]
En 1962, la commission permanente des routes remit l'ouvrage sur le métier et, en 1964, on apportait diverses améliorations à la traversée de Riddes pendant que l'armée, en l'occurrence le bataillon du génie 10, placé sous les ordres du major A. D. et du capitaine G. P., construisait un second pont sur le Rhône.
1976, Tribune-Le Matin, 25 novembre, p. 6.
[presse, journaux, périodiques]
L'exercice était commandé par le lieutenant-colonel J., le major G. dirigeant chars et grenadiers, le major D. l'artillerie.
1977, 24 heures, 12-13 février, p. 19.
[presse, journaux, périodiques]
Reste au compte de l'armée le passif du bilan : perturbation et prolongation du temps d'étude qu'implique une carrière militaire parallèle; perte de temps, incidences sur la vie professionnelle et familiale et enfin coûts. Agriculteurs, indépendants et petites entreprises ne peuvent pratiquement plus endosser les sacrifices que représente la trentaine de mois d'une formation de major, les trente à trente-cinq jours de service annuels d'un officier supérieur.
1976, Tribune-Le Matin, 26 novembre, p. 11.
[presse, journaux, périodiques]
Notons que le rapport d'activité relevait également les promotions des officiers fribourgeois, dont celles du brigadier R. B., de 5 nouveaux colonels, de trois nouveaux lieutenants-colonels et de 12 majors.
1977, La Liberté, 20 mai, p. 21.
[presse, journaux, périodiques]
Le soldat suisse n'apprécie guère la marche. Du moins, il estime que les marches en gris-vert [= costume militaire] sont excessivement pénibles. Assez de «drill». Voilà ce qui ressort d'un sondage effectué par un major lucernois qui s'est adressé à 366 membres de son régiment.
1977, Tribune-Le Matin, 3 septembre, p. 3.
[presse, journaux, périodiques]
C'était la fille du Procureur Allet qui a eu onze enfants. Catholique rigide, «royaliste» d'idées, d'esprit aiguisé et qui a été mon Major dans un cours d'instruction pendant la Mob. Il était pointilleusement militaire, la nuque raide, les yeux sévères et se déridant pour se moquer sans cesse des Anglais qu'il détestait.
1986, M. Chappaz, Octobre 79, p. 27-28.
[littérature]

Renvoi(s) à d'autres langues

Correspond à l'allemand CH Major n. m., à l'italien CH maggiore n. m. et au romanche maior n. m.

Répartition

  • s01 - Suisse romande

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) français ancien

Historique

Statalisme (voir Renvois à d'autres langues); emploi archaïque particulier à l'armée suisse d'un mot du français général, autrefois usité en France avec le sens de «officier supérieur du grade de chef de bataillon» (v. TLF s.v. major2 A 1). Première attestation du mot en Suisse romande : 1695 («Le Major voulant faire faire l'evercice [sic] au bataillon, ordonnera aux Capitaines de se partager sur les aîles» dans Exercice militaire pour les subjets du Pais de Vaud de leurs excellences de Berne paru en reprint dans le Bulletin de l'Association suisse pour l'étude des armes et armures nº 11, mars 1977, p. 15). — Emploi manquant dans FEW 6, I, 58b, maior III 4 a. — MeijerEnq 1962, p. 78; SchüleListeLar 1978; «région. (Suisse)» TLF s.v. major 2 A 5; «dans certaines armées étrangères» GR 1985 s.v. major 3; «Suisse» PLi dp. 1989; DSR 1999.

Étymon du FEW

maior

Français de référence

Remarque(s)
Le terme major désignait en France, jusqu'en 1975, l'officier supérieur chargé de l'administration, des services (aujourd'hui appelé chef des services administratifs); v. NPR 1993.
Mot particulier
Emploi particulier par son statut (registre d'emploi, domaine d'emploi, fréquence relative ou connotation).
SU: 18844