Vedette

natel (n. m.)
[natɛl]
Invariable; parfois écrit avec une majuscule.

Définition

(Emploi critiqué) (par ext. du sens 01.) néol. Téléphone portable, téléphone mobile.
Son natel s'est mis à sonner en plein concert.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

Parfois écrit avec une majuscule, Natel (voir (v. citations).
Citation(s) Référence(s)
[Pour la variante Natel] Je demande donc au Conseil fédéral s'il serait possible d'équiper de Natel le personnel des trains.
1994, Bulletin officiel de l'Assemblée fédérale, sixième séance, 6 juin, p. 30-31.
[textes administratifs ou officiels]
[Pour la variante Natel] [...] la douane française a commencé à effectuer des contrôles très sévères et à infliger des amendes notamment à des Suisses qui avaient un Natel personnel ou un ordinateur personnel pour leur propre usage dans leur voiture.
1994, Bulletin officiel de l'Assemblée fédérale, sixième séance, 26 septembre, p. 39.
[textes administratifs ou officiels]
Métro, boulot, bistrot, qu'on frime ou qu'on trime, le natel s'impose partout. Aujourd'hui, 810 000 adeptes du natel sévissent en Suisse. [...] En France, les revendeurs reçoivent de l'argent pour offrir des natel moins chers et appâter le client.
1997, La Presse, 3 septembre, p. 3.
[presse, journaux, périodiques]
Des natels pour que vous puissiez en parler!
1998, Publicité, Tribune de Genève, 23 février, p. 21.
[presse, journaux, périodiques]
[commentaire métalinguistique] La langue de Voltaire ne semble pas manquer d'alternative. Mais la Suisse, qui cultive décidément l'«alleingang», a choisi d'affubler son téléphone mobile du peu poétique sobriquet de NATEL – nom franchement «français fédéral» qui cache la contraction NAtional TELefon. Un comble pour un engin appelé à évoluer dans la catégorie internationale!
1997, La Presse, 3 septembre, p. 3.
[presse, journaux, périodiques]
Coup d'oeil bientôt nostalgique sur le bon vieux téléphone portable: l'avenir est au natel combinant console de jeu, radio et appareil photo, permettant de surfer sur la toile. Et, accessoirement, de passer un coup de fil...
2003, L'Express, 15 mai, p. 18.
[presse, journaux, périodiques]
Dégoûtant / Les Natels sont de vrais nids à microbes!
2006, Manchette du Matin, septembre 2006
[presse, journaux, périodiques]
Je préfère donner de l'argent de poche que ma fille gère elle-même, avec ce qu'elle reçoit de la famille. Elle doit savoir que chacun doit limiter ses dépenses en fonction de son budget. Même un Natel ne me semble pas si nécessaire pour que je me sente obligée de l'acheter. Les communications coûtent également cher. Nous vivons dans une époque consumériste que je ne veux pas cautionner.
2007, Le Temps, 31 mars, p. 3.
[presse, journaux, périodiques]
– L'alerte avec les SMS, ça veut dire que les habitants donnent leur numéro de natel aux autorités ? – Les gens qui vit [sic] là ou qui travaillent là donnent les numéros de natel à la police ou aux pompiers et puis ils reçoit [sic] des informations sur le natel. Extrait de l'émission <i>Le journal de nuit</i> sur la Radio Suisse Romande, 09 août 2007.
2007, RSR, La Première, émission Journal de nuit, 09 août.
[radio-télévision]
[Titre] Les policiers font des heures sup... / ... et luttent contre les natels au volant.
2008, Le Matin bleu, 4 mars, p. 7.
[presse, journaux, périodiques]

Renvoi(s) à d'autres langues

Si les Suisses allemands disent Natel, les Allemands ont créé quant à eux le faux anglicisme Handy n. n. (v. DudenUniv 1996), d'un adj. anglais signifiant "commode, pratique". En Italie, on relève telefonino (néologisme fam.) et cellulare (technicisme adapté de l'anglais)

Répartition

  • s01 - Suisse romande

Origine

Innovation sémantique français de Suisse

Historique

Par extension du sens 01.

Bilan métalinguistique

Emploi critiqué. — Certains journalistes considèrent ce terme comme du pur «français fédéral», voir la citation de La Presse datant de 1997.

Français de référence

Équivalent(s)
(téléphone) portable, mobile, n. m.
Remarque(s)
En France, l'usage hésite entre (téléphone) portable et (téléphone) mobile (v. par ex. PLi 1998). Le terme cellulaire n'est pas absolument inconnu en France (LarFrAngl 1994 le donne comme équivalent des termes anglais), mais il semble beaucoup plus rare qu'au Canada dans l'usage courant (voir Francophonie). — Ces équivalents se disent aussi parfois en Suisse romande. Mais Natel est de loin de plus courant.

Francophonie

Commentaire(s) intrazone
BELGIQUE: En Belgique, le terme le plus répandu est GSM (du nom du sigle qui représente le standard international de la téléphonie sans fil, Global System for Mobile Communications); on en trouve des attestations dans 540 articles des archives électroniques du journal bruxellois Le Soir (www.lesoir.com). On y relève même le dér. GSMiste («Si vous désirez devenir un ‘GSMiste', il vous faut non seulement acquérir l'appareil correspondant à vos besoins et à votre budget mais aussi opter pour l'un des réseaux présents en Belgique» Le Soir, 27 décembre 1996).
Renvoi(s) aux autres zones francophones
AMÉRIQUE DU NORD: Au Canada, on dit téléphone cellulaire (att. dp. 1985, fichier TLFQ) ou simplement cellulaire (att. dp. 1990, ibid.), adaptation de l'angl. cellular phone ou cellphone.
SU: 18958