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rösti ou röstis 01.
Vedette
rösti(s) ou roesti(s) (n. m. pl.)
[ʀø(:)ʃti]
Le plus souvent employé au pluriel.
Définition
Mets composé de pommes de terre cuites ou crues, râpées en fines lanières et rôties avec de la graisse ou de l'huile dans la poêle, où elles forment une galette dorée croustillante à l'extérieur et fondante à l'intérieur 
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Des röstis maison. Des röstis en boîte. Röstis bernois, à la bernoise, avec des lardons. Röstis à la tessinoise, avec du fromage râpé. Des röstis de campagne. Des röstis aux oignons, aux champignons, gratinés. La poêle, la râpe, la spatule à röstis. L'émincé de veau aux röstis.
[État des données: avancé]
Variante(s) graphique(s)
reuchetis ou reuchtis (très rare). Voir Historique.
Variante(s) morphologique(s)
Parfois au masculin singulier; exceptionnellement au féminin pluriel. Voir Historique
| Citation(s) | Référence(s) |
|---|---|
| C'était le café que nous buvions avec du lait le matin, en mangeant du pain et des rösti, avant de partir à l'école. |
1995, Construire, 1er mars, p. 47.
[presse, journaux, périodiques]
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| Donc, les rösti vrais de vrai se préparent avec des pommes de terre cuites refroidies. C'est probablement sous l'influence française qu'est née la variante que l'on retrouve actuellement dans beaucoup de restaurants romands : la galette, en version mini ou maxi, est faite à la minute, avec des tubercules crus. Le résultat est d'une finesse et d'un fondant renversants. |
1996, Le Nouveau Quotidien, 31 octobre, p. 3.
[presse, journaux, périodiques]
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| Répartir régulièrement les rösti dans une poêle antiadhésive sans ajouter de matière grasse. Faire dorer à feu moyen de 4 à 6 minutes. Tasser un peu les rösti pendant la cuisson. Lorsque les rösti sont dorés sur une face, les retourner à l'aide d'une assiette ou d'un couvercle, les glisser à nouveau dans la poêle et faire dorer l'autre face. Pour la cuisson compter 12 minutes env. |
1997, Notice relevée sur un emballage de röstis prêts à l'emploi, juillet.
[autres textes écrits]
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| [...] röstis à l'oignon baignant dans le saindoux [...] |
1969, J. Chessex, Portrait des Vaudois, p. 202.
[littérature]
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| C'est à l'heure du souper et il trouve le vieux Michon à table, devant une platée de «röstis», un saucisson et de la salade du plus tentant effet... |
1973, A. Belperroud, Les toutes bonnes du syndic, p. 66.
[littérature]
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| Mais il faut reconnaître que, en passant cette frontière linguistique, les röstis, qui n'étaient que des pommes de terre débitées sur une râpe spéciale et brassées à la poêle dans un quelconque corps gras, à grand renfort de pelle métallique, ont pris subitement la forme d'une galette parfaitement dorée sur ses deux faces et recelant dans son intérieur un mets d'une remarquable onctuosité. Ils s'étaient francisés, domestiqués, affinés, et avaient trouvé, sur ces contreforts du Jura romand, leur véritable personnalité et leur goût propre. |
1973, M. North, J. Montandon, Neuchâtel à table, p. 146.
[littérature]
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| C'est ainsi que les petits déjeuners sont restés, dans bien des familles, ce qu'ils étaient autrefois : on ne conçoit pas ce repas du matin sans un mets solide, représenté le plus souvent par des röstis cuits à la poêle et accompagnés d'un fromage du pays. [...] Les pommes de terre qu'on utilise pour les faire sont sélectionnées pour tenir, après cuisson, leur meilleure forme. Elles sont cuites et refroidies aux fins de préparer des röstis, et lorsqu'on passe ceux-ci sur la râpe spéciale qui les débite en longs bâtonnets précipités dans la poêle sur le saindoux déjà légèrement fumant, c'est pour les manier avec précaution, comme du bout des doigts, les enrobant juste de ce qu'il faut de matière grasse pour les former ensuite en une galette qu'on retourne précieusement, jusqu'à ce qu'elle soit dorée parfaitement sur ses deux faces. |
1975, J. Montandon, Le Jura à table, p. 86-87.
[littérature]
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| J'ai acheté des œufs, du lait; elle remuait dans sa cuisine une grosse casserolée de röstis qui sentaient bon l'oignon. |
1975, A.-L. Grobéty, Zéro positif, p. 143.
[littérature]
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| On goûtera à cinq heures : café au lait, pain, röstis, beurre, fromage, confiture et souvent un plat doux, une crème, spécialité de grand-mère, ou encore une compote de fruits. |
1975, A. Itten, R. Bastian, En çà... en là!, p. 166.
[littérature]
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| En tête des plats : les röstis à la zurichoise accompagnés d'un émincé de veau. |
1975, Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, 11 et 12 octobre, p. 27.
[presse, journaux, périodiques]
|
| Une préférence quand je mange à la maison : des plats simples bien sûr. Tartes aux fruits et birchermuesli, röstis aux bolets, filets mignons, mets au fromage. |
1976, Flair, octobre, p. 51.
[presse, journaux, périodiques]
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| Les «röstis» du petit déjeuner ont pratiquement disparu dans le canton de Fribourg. Ils sont remplacés par le café au lait, le beurre et la confiture. |
1977, L'Express, 22 avril , p. 21
[presse, journaux, périodiques]
|
| [...] les Suisses exilés se font où ils peuvent des röstis pour le 1er Août [...]. |
1977, L'Illustré, 27 juillet, p. 63.
[presse, journaux, périodiques]
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| Grand-mère nous préparait un déjeuner nourrissant : café au lait, «röstis» au lard, pain de paysan, fromage, beurre et confiture «garnissaient» bien nos estomacs jusqu'à midi. |
1993, M.-F. Schenk, Notre autrefois, p. 59.
[littérature]
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| De son lointain séjour chez les Allemands, il gardait le souvenir des röstis du matin, la copieuse platée familiale posée au milieu de la table et dans laquelle chacun attaquait à la cuiller et du bol de café au lait bienvenu qui faisait descendre les röstis. |
1993, Le Quotidien jurassien, 16 octobre, p. 28.
[presse, journaux, périodiques]
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| Par plus de 30 degrés à l'ombre, B. va faire déguster la raclette aux clients du «Yatchman» [sic], ainsi que l'émincé de veau aux rœsti, le tout arrosé de fendant. Malgré la température, c'est un succès. |
1976, Bouquet, 1er septembre, p. 45.
[presse, journaux, périodiques]
|
| Paris, j'avais entendu dire que c'était la plus belle ville du monde et je voulais bien le croire. On avait pourtant fini par me convaincre d'y aller faire un tour et j'y étais restée trois mois, avec pour tout résultat des kilos en moins, des migraines, de longues nostalgies pour nos soupes aux pois et nos roestis aux oignons [...]. |
1965, H. Perrin, La fille du pasteur, p. 26.
[littérature]
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| Et savez-vous ce qu'elle m'apporte dans ma chambre pour mon souper ? Une platée de roestis, des vrais comme à la campagne. Et après ? un pudding au grietze [= semoule] avec du sirop de framboises! |
1966, S. Chevallier, Ces Vaudois!, p. 180.
[littérature]
|
| Nous avons noté aussi l'«Emincé de veau à la Crème» avec de véritables rœstis (Fr. 17.–). |
1976, Bulletin officiel de la Ville de Neuchâtel, 4 novembre, p. 9.
[presse, journaux, périodiques]
|
| C'était l'heure du déjeuner : café au lait et roestis au lard. |
1993, F. Clément, Les Vaches enragées, p. 50.
[littérature]
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| [Pour la variante reuchti(s)] A midi, la soupe, les pommes sautées (les inimitables reuchtis [en ital. dans le texte]), un légume ou une salade, une viande (à la campagne, souvent du lard), et un fruit. |
1973, M. North, J. Montandon, Neuchâtel à table, p. 10.
[littérature]
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| [Pour la variante au masc. sing.] Le rösti aux pommes [titre de recette] |
1978, Coopération, 16 novembre.
[presse, journaux, périodiques]
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| [Pour la variante au masc. sing.] Une surprise les attendait tous : dans un énorme chaudron placé au centre du Marché couvert grésillait un rösti géant! |
1994, La Presse, 6 juin, p. 20.
[presse, journaux, périodiques]
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| [Pour la variante au masc. sing.] Le tout était servi avec des légumes, un gratin dauphinois et un roesti bien doré. |
1994, L'Express, 21 juin, p. 29.
[presse, journaux, périodiques]
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| [Pour la variante au masc. sing.] Une expérience. Cherchez le meilleur rösti du canton. |
1996, Courrier neuchâtelois, 21 août, p. 7.
[presse, journaux, périodiques]
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| [Pour la variante au masc. sing.] Symbolique par son pouvoir de rassemblement [...], le rösti est connu des deux côtés de la Sarine comme le plat suisse par excellence. |
1997, Coopération, 25 juin, p. 22.
[presse, journaux, périodiques]
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| [Pour la variante au masc. sing.] Réaliser le plus grand rösti du monde. L'idée qui a germé dans la tête de Ph. C. est pour le moins originale. Le restaurateur d'Isenau l'a néanmoins concrétisée : durant l'été 1995, un rösti de 650 kilos était inscrit dans le Guinness Book. |
1997, La Presse, 22 juillet, p. 16.
[presse, journaux, périodiques]
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| [Pour la variante au fém. plur.] On soupait à sept heures et demie. Parce qu'on était trop fatigué, on mangeait sans plaisir une nourriture trop simple : des macaronis, la semoule ou les éternelles röstis. |
1947, W.-A. Prestre, La lente agonie, p. 168.
[littérature]
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Renvoi(s) à d'autres langues
Suisse alémanique: Rösti [RØ:Sti] fém. sing. (DudenSchweiz). Connu en Suisse italienne et rhétoromane, ainsi qu'en Allemagne (où il est pluriel, et normalement prononcé [rØ:sti]).
Synonyme(s)
Répartition
- s01 - Suisse romande
Historique
Premières attestations : 1899 (reuchties n. f. pl., v. Pier); 1908 (reucheti, ZfS 33, p. 242). Emprunt au suisse alémanique Rösti [RØ:Sti] fém. sing. (DudenSchweiz), d'abord attesté dans les cantons de NE, BE-JU, mais qui s'est vite répandu dans le reste de la Suisse francophone; il est aussi connu en Suisse italienne et rhétoromane, ainsi qu'en Allemagne (où il est pluriel, et normalement prononcé [rØ:sti]). D'abord féminin, en accord avec son étymon, le mot est ensuite passé au masculin, peut-être par analogie avec les nombreux termes italiens en -i (masc. plur.) désignant des produits alimentaires; contrairement à l'étymon alémanique, il est le plus souvent employé au pluriel en français de Suisse romande. — Une grande variété règne dans la façon d'orthographier ce mot, dans les textes tout comme dans la lexicographie. Les matériaux du fichier CD montrent que la forme röstis (dont le -s du pluriel dénote une adaptation du mot aux structures grammaticales du français mais dont la graphie [ö pour eu; s pour ch] reste alémanique) est la plus fréquente dans l'usage. — Variantes graphiques dans la lexicographie (plusieurs sources donnent deux variantes ou plus) : rösti (Lar 1979; PLi dp. 1980; Had 1983; Pid 1983, 1984; NPR 1993 [comme mot-vedette]; OffScrabble 1995); röstis (SchüleListeLar 1978; PR 1984; TLF; NPR 1993 [comme exemple]); rœsti (PLi dp. 1980; NPR 1993 [comme variante]; OffScrabble 1995); rœstis (PR 1984); roesti (Had 1983; Pid 1983, 1984); roestis (SchüleListeLar 1978); roestie (Pid 1983, 1984); reucheti (Pier), reuchtis (Corbellari 1968, p. 711). Dans le fichier CD, la graphie la plus fréquente est röstis. — Genre et nombre : f. sg. (TappoletAlem; Pid 1983, 1984); f. pl. («ordinairement pluriel; parfois masc.» Pier); m. sg. (PierSuppl; Pid 1983; NPR 1993); m. pl. (Lar 1979; PLi dp. 1980; Had 1983; Pid 1984; PR 1984; Lengert 1994; OffScrabble 1995); «surtout au plur.» TLF; subst. pl. (IttCons 1970; SchüleListeLar 1978). En dialecte suisse alémanique, rösti est féminin singulier; en français de Suisse romande, il est le plus souvent masculin pluriel. — Prononciation : PR 1984, GR 1985 et NPR 1993 donnent à tort [rØsti] comme transcription phonétique; pis encore, TLF donne [rØstis], notation purement fantaisiste. —SchwId 6, 1524; TappoletAlem; Pier, PierSuppl s.v. reucheti; FEW 16, 737a, rösti 1; «roestis ou röstis» Corbellari 1968, p. 711; «roesti» IttCons 1970; SchüleListeLar 1978; «röesti [sic] ou rösti» Lar 1979; «rœsti ou rösti» PLi dp. 1980; «roesti, rösti» Had 1983; «roesti, rösti» Pid 1983; «röstis ou rœstis» PR 1984; DudenSchweiz 1989; Petralli 1990; «röstis» TLF (où «1016» est à corriger en «1916»); «rösti, var. rœsti» NPR 1993-2007; PledariGrond 1993; «rösti(s)» Lengert 1994; «rœsti ou rösti» OffScrabble 1995; DSR 1999; Garino 2003.
Étymon du FEW
rösti
Données encyclopédiques
Selon la recette traditionnelle originaire de Suisse alémanique, les röstis se font avec des pommes de terre cuites puis refroidies avant d'être râpées, et du saindoux; on les remue dans la poêle. De nos jours, toutefois, on les confectionne plutôt en râpant des pommes de terre crues que l'on fait frire dans de l'huile végétale, en veillant à leur donner une forme de galette que l'on retourne pour qu'elle soit bien dorée des deux côtés (v. paillasson ).
SU: 19349