Citation(s) | Référence(s) |
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Les plus vieux chalets existants sont coiffés d'un toit en croupe [en ital. dans le texte] au faîte élevé et à la pente raide, recouvert à l'origine de tavillons. |
1975, P. Hugger, Le Jura vaudois, p. 62.
[littérature]
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Son toit bas, habillé de tavillons que viennent brunir des nids de mousse, rappelle un manteau de laine, usé aux encoignures, chaud encore, taconné là où les bardeaux sont neufs. Morceau de tissu que l'on aurait gardé en cas d'accroc et qui redit avec insolence, la couleur originale. |
1976, A. Layaz, Malvallée, p. 12.
[littérature]
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Nos lanternes allumées, en quelques minutes nous étions installés, ayant chacun notre siège, une seille renversée nous servant de table; dans l'âtre flambait un feu pétillant de racines de mélèze et de vieux tavillons. |
1976, Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, 13 avril, p. 17.
[presse, journaux, périodiques]
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Tavillons ? Bardeaux ? Quelle différence ? R. A. précise : «Tous les deux sont fendus dans le mélèze. Le bardeau est plus long, plus épais; on l'utilise en général pour les toitures des raccards et des étables. Le tavillon, plus petit, est employé pour les toitures artistiques, c'est-à-dire celles des églises, des chapelles, des maisons d'habitation. Il se dilate aux différences de température. Pour fixer un tavillon sur une toiture, il faut le tremper dans l'eau afin qu'il ne se fende pas. Par contre, le bardeau ne se cloue pas, il se cheville. Leur durée de conservation varie entre quatre-vingt et cent ans». |
1976, Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, 13-14 novembre, p. 21.
[presse, journaux, périodiques]
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Cette bâtisse, typiquement concharde, est un témoin du passé et sa disparition serait regrettable. D'autant plus que l'extérieur, encore relativement intact, rappelle cette époque où les «tavillons» étaient utilisés avec art pour la protection des façades. |
1977, Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, 26-27 novembre, p. 35.
[presse, journaux, périodiques]
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Je levai la tête pour contempler les chalets au-dessus de nous. Un des raccards sur pilotis s'était affaissé, avec des replis d'accordéon, ses madriers tous tordus du même côté, et soudain je vis ce quartier vieux éclater, mille poutres en l'air, tavillons retombant comme flocons noirs, dans un bruit terrible. |
1980, C. Bille, Le Bal Double, p. 25.
[littérature]
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Je le revois ce chalet plus beau qu'une tour où nous sommes arrivés, je goûte sa saveur d'arolle et de mélèze, les frôlements et les cris des casse-noix qui survolaient son toit de tavillons gris-mauve. |
1986, M. Chappaz, Le Livre de C, p. 61.
[littérature]
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Dans tout ce vert, les mayens paraissaient gris comme de la pierre et pourtant leurs toits aussi étaient de bois taillé en tavillons. |
1989, C. Bille, Forêts obscures, p. 55.
[littérature]
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Le peintre jouait en maestro à l'architecte de château, dessinant comme un alphabet les lustres en fer forgé, opposant les orgues à l'autel-cheminée dans son atelier, ensuite bâtisseur de chalets de mélèze aux toits de tavillons soyeux tels des plumes d'oiseaux sous les tournoiements de la neige. |
1990, M. Chappaz, La Veillée des Vikings, p. 79.
[littérature]
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R. C. ne s'est pas permis la plus petite fantaisie qui aurait dérangé l'authenticité de son «Tsalè» [= chalet (forme patoise)]. Les murs sont recouverts de tavillons, comme l'est le toit et sa vaste borne. |
1990, La Liberté, 28 décembre, p. 16.
[presse, journaux, périodiques]
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Le tavillon remonte la pente [titre]. Voilà quelques années, on ne donnait pas cher de l'avenir de cette sorte de tuile en bois. Robustesse et souci de la tradition lui redonnent vie. [...] Etonnant et réel, dans toute la région aux nombreux chalets d'alpage, ce retour du tavillon. Chacun a vite compris que si cette petite tuile en bois est un peu plus chère – 120 francs le mètre carré, fourniture et pose comprises – elle dure plus longtemps [...]. |
1994, 24 heures, suppl. «Boussole», 20 septembre, p. 8.
[presse, journaux, périodiques]
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[Pour la variante tavaillon] Ou bien je me promenais au-dessus du village dont les toits de mélèze, gris et mauves, se pressaient sur la pente comme des ailes de ramiers. Cette ressemblance venait non seulement de leur teinte, mais aussi de leur matière; ces tavaillons amincis par les pluies et le soleil, légèrement effrités, striés, évoquaient la finesse de la plume et son pouvoir d'envol : le vent qui montait de la vallée eût-il été plus fort... |
1968, C. Bille, La Fraise noire, p. 46.
[littérature]
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Équivalent(s) |
essente, n. f.
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Remarque(s) |
Equivalent approximatif: essente, n. f. «petite planche de bois utilisée pour faire des couvertures de maisons» GR 1985.
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Commentaire(s) intrazone |
FRANCE: Forme très bien attestée en fr. rég. de Franche-Comté, et aussi relevée dans l'Ain et en Savoie.
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