Vedette

universitaire (n.)
[ynivɛʀsitɛʀ]

Définition

Personne qui étudie à l'université ou qui a fait des études universitaires.
Le chômage des universitaires.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Bien malgré elle, il lui arrivait de donner quelques causeries dans des groupements féministes de la région – rançon de travaux et d'études du temps de sa jeunesse et notamment d'une thèse de doctorat qui faisait encore croire à sa compétence. Eh bien, à chacune de ces expériences il lui prenait envie d'être n'importe quelle femme, une danseuse de corde, une prostituée, une caissière de cinéma, plutôt qu'une demoiselle intellectuelle, une universitaire, invitée à traiter de problèmes dits sérieux devant une assemblée de personnes de son sexe.
1967, A. Rivaz, Le Creux de la vague, p. 36.
[littérature]
J'ai aussi interviewé dans la rue, dans l'autobus, sur le bateau ou en pleine campagne, une quarantaine de jeunes gens, presque tous universitaires ou gymnasiens.
1970, M. Chappaz, J.-M. Lovay, La Tentation de l'Orient, 1970, p. 114.
[littérature]
[...] je riais, on riait ensemble, il ne parle plus jamais de ces gosses, je ne lui en parle plus, finalement je ne sais si c'est lui ou moi qui n'y tient plus à ces petits citoyens qu'il faudrait rendre sages et propres, bien élevés, polis avec la maîtresse, respectueux avec les voisins, intelligents et appliqués, intéressés et bons pour leurs parents, reconnaissants, doués, patients avec leurs camarades, bons joueurs, calmes et peu bruyants, universitaires, conducteurs prudents, maris fidèles...
1975, A.-L. Grobéty, Zéro positif, p. 208.
[littérature]
Une belle divorcée, suisse, au sang slave, universitaire, cadre, classe et charme, [...] aimerait découvrir homme 45-55 ans, même profil, qui saurait faire découvrir ce qu'un amour induit.
1993, L'Hebdo, 19 août, p. 61.
[presse, journaux, périodiques]
Ce chômage en col blanc, d'âge mûr et qualifié, ajouté à celui des jeunes universitaires, peut remettre en cause le système.
1993, Le Nouveau Quotidien, 30 août, p. 13.
[presse, journaux, périodiques]
Au premier rang, M. Dupont est ébloui par la beauté et la séduction de ces demoiselles, dont la prestation est tout à fait délicieuse. Une partie d'entre elles sont des universitaires. Qui dévoilent leurs charmes afin de se faire un petit pécule pour poursuivre leurs études.
1993, Le Matin, 21 septembre, p. 9.
[presse, journaux, périodiques]
A ceux qui l'accusent de vouloir couper les vivres aux étudiants nécessiteux, le ministre rappelle qu'en matière de bourses, l'Allemagne est et restera le plus généreux des Etats européens. Une argumentation qui n'a pas convaincu les universitaires : depuis mercredi, débrayages et manifestations sont au programme.
1994, Le Nouveau Quotidien, 7 février, p. 21.
[presse, journaux, périodiques]
De ce côté-ci de la Sarine, les universitaires – supposés être grands consommateurs de culture – sont deux fois plus nombreux (15%) qu'en Suisse alémanique (8%).
1994, Le Nouveau Quotidien, 13 juin, p. 6.
[presse, journaux, périodiques]
Pour cette catégorie de fonctionnaires, L. C. n'a pas trop d'inquiétude, il y a des postulants. Là où les choses se corsent, c'est à de plus hautes fonctions, réclamant des spécialistes hautement qualifiés ou des universitaires; des experts-comptables, des inspecteurs du fisc, des juristes, des économistes.
1995, Le Nouveau Quotidien, 9 janvier, p. 1.
[presse, journaux, périodiques]
Mais il y a plus grave : deux catégories d'universitaires sont désormais exclues de tout pouvoir décisionnel. Ils constituent l'écrasante majorité de l'uni, ce sont les assistants et les étudiants, respectivement le prolétariat et le sous-prolétariat de cette institution.
1995, Le Nouveau Quotidien, 20 février, p. 20.
[presse, journaux, périodiques]

Synonyme(s)

Répartition

  • s01 - Suisse romande

Origine

Innovation sémantique français de référence

Historique

Première attestation: 1957 (fasc. 56 du FEW). P. Zumthor, auteur de l'article universitas du FEW, définit le mot ainsi : «Personne ayant reçu une formation universitaire, et en ayant gardé certaines méthodes de travail et habitudes de pensée»; il ajoute en note: «Très vivant; terme à forte coloration affective, toujours employé avec une nuance élogieuse ou péjorative. N'est usité qu'au singulier.» Il semble bien qu'il n'ait pas été conscient du caractère régional de l'emploi. Quant à la coloration affective à laquelle il fait allusion, elle n'est plus sentie de nos jours par la plupart des locuteurs; en outre, le mot se rencontre bien sûr au pluriel. La Belgique connaît exactement les mêmes emplois que la SR; au Canada, on utilise le mot avec le sens de «étudiant». — Clapin 1894; FEW 14, 52b, universitas I 2 et note 8; HanseNChasse 1974 (> TLF); Hanse 1983, 1987; « (régional, Belgique) » GR 1995; DQA 1992; ArèsParler 1994; Belg 1994; LeboucBelge 1998; DSR 1999 , «Région. (Belgique, Suisse)» NPR 2007.

Étymon du FEW

universitas

Français de référence

Équivalent(s)
diplômé d'études supérieures
Remarque(s)
En France, le mot a un sens plus restreint et ne désigne que les membres du corps enseignant d'une université. Pour rendre l'idée exprimée par universitaire en français de SR, il faudrait dire en France diplômé d'études supérieures, mais ce terme technique et administratif ne s'utilise pas dans les mêmes contextes; en outre, il ne peut s'employer en France pour désigner les étudiants qui ne sont pas encore diplômés.

Francophonie

Commentaire(s) intrazone
BELGIQUE: La Belgique connaît exactement les mêmes emplois que la SR.
Renvoi(s) aux autres zones francophones
AMERIQUE DU NORD : Au Canada, on utilise le mot avec le sens de «étudiant».
SU: 19577