Vedette

tombe (n. f.)
[tɔ̃b]

Définition

(Emploi critiqué). Cercueil.
Tombe en chêne. Mettre, exposer un mort dans sa tombe. S'agenouiller, se recueillir devant la tombe de qqn. Porter une tombe à l'église, au cimetière. QU_e380
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Quelques travailleurs employés à enlever les décombres à l'église de l'ouest d'Edimbourg, découvrirent une tombe de plomb, qui contenoit quelques os et une urne de plomb.
1774, La Gazette de Québec, 17 mars, p. 2.
[presse, journaux, périodiques]
Au cimetière, il vint se mettre tout près du trou béant qu'on avait creusé. Avec ses yeux qui n'avaient pas pleuré, laissant tomber toutes leurs larmes au fond de son coeur, il regarda la tombe descendre lentement... Puis, on commença de jeter la terre dans la fosse, et il entendit ce bruit affreux qui devait le réveiller plus tard, si souvent : le crépitement des premières poignées sur le couvercle du cercueil.
1931, Cl. Robillard, Dilettante, p. 178-179.
[littérature]
Mais voici que la grand'porte [de l'église] s'ouvre : dans une poussée de soleil, la tombe brune s'avance, portée par des écoliers. Une voix cassée entonne le Subvenite, la même voix qui avait lancé le triomphal Minuit, chrétiens. La tombe approche. Luce ne marche plus, elle ne va plus dans les bois, genoux à l'air; elle dort dans cette boîte.
1946, M. Trudel, Vézine, p. 262-263.
[littérature]
Méo reposait dans sa modeste tombe de bois [...]. Autour du cercueil, on ne voyait pas de fleurs; aucune couronne, non plus; rien de ce luxe qui épate et reluit, même dans la mort. C'était un défunt de petite condition.
1951, G. Proulx, Chambre à louer, p. 176.
[littérature]
Comme tous les grands, René Lévesque a quitté Montréal triomphant, hier. [...] À 16h20, quand le cercueil de bronze de l'ancien premier ministre a quitté l'édifice Ernest Cormier et traversé la haie d'honneur, au moins 10 000 Montréalais l'attendaient [...]. [...] Puis, tandis que le fourgon mortuaire gris avalait lentement la tombe de bronze, des premiers applaudissements retentissaient. D'abord timidement, puis sans retenue.
1987, Le Devoir, 5 nov., p. 1.
[presse, journaux, périodiques]

Origine

Maintien d'un sens français ancien et parlers régionaux de France

Historique

Depuis 1774. Hérité de France; relevé dans la langue du XVIe s. («cercueil de pierre en forme d'auge») ainsi que dans les parlers du Nord-Est (v. FEW tu+mba 13-2, 410; ALF 214).

Étymon du FEW

tumba

Bilan métalinguistique

Emploi critiqué.

Français de référence

Remarque(s)
Tombe a également le sens de « lieu, fosse où l'on ensevelit les morts », comme en France.
QU: 2163