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Suivant la tradition, le ber des ancêtres se transmet d'une génération à l'autre, comme un héritage sacré; et c'est un privilège, réservé à l'aînée des filles mariées, d'aller le chercher à la maison paternelle, quand elle espère la première visite des sauvages. |
1914, A. Rivard, Chez nous, p. 11.
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Je sais pas pourquoi ils nous faisaient peur avec ça quand j'étais petit : «Les Sauvages vont passer, les enfants. Tenez-vous loin de la maison si vous voulez pas qu'ils vous arrachent les cheveux.» C'est ça qu'ils nous disaient, c'est ça qui nous effrayait, on passait toute la journée à tourner autour de la maison, groupe terrorisé qui attendait les Sauvages, et malgré nous nous tremblions, nous n'osions même pas parler parce qu'ils pouvaient apparaître dans le noir [...]. Nous savions que les Sauvages étaient arrivés, nous savions qu'ils assiégeaient la maison quand nous entendions les cris de Mam mourir en une longue plainte dans la chambre du Sud. Nous ne pouvions pas ne pas imaginer que les Sauvages lui faisaient mal, la martyrisaient sans doute [...]. C'étaient les premiers cris du bébé qu'on ne comprenait pas : d'où est-ce que ça provenait ? |
1978, V.-L. Beaulieu, Jos Connaissant, [2e éd.], p. 182.
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