Vedette

snack (n. m.)
[snak]

Définition

Vieilli Repas de fête qu'on prend avec des parents, des amis ou des voisins à l'occasion d'un événement qu'on veut souligner (Noël, jour de l'An, baptême, etc.).
Donner un snack. Donner son snack à l'occasion des Rois.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

snaque (souvent autrefois, notamment dans les glossaires)
Citation(s) Référence(s)
Puis ouvrant la porte de la chambre où l'on s'amusait : Ah! ça, vous autres là, on va aller faire baptiser l'enfant... Toi, Baptiste, tu seras compère et tu peux choisir Madeleine pour ta commère. Allons, vous autres les femmes préparez le petit pour le compérage. [...] On finira le snaque, quand on sera de retour!
1863, J.-Ch. Taché, «Forestiers et voyageurs», dans Les Soirées canadiennes, vol. 3, p. 65.
[littérature]
Un fricot au chantier de Bytown [ancien nom d'Ottawa] [titre]. [...] C'était le «snack» du foreman, un pépére de snack aux marinades, soit dit sans vouloir interboliser [«surprendre»] personne. Comme c'est l'usage dans les familles canayennes, que chaque membre donne son «snack» durant le temps des fêtes, le boss des raftmen de Bytown qui connaît les bonnes manières, a pas voulu tirer en arrière, rapport que c'est pas un kickueux [= kickeux «(personne) qui hésite, qui recule»].
1913, La Presse, 11 janvier, p. 8 (chron. humor.).
[littérature]

Origine

Emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) anglais

Historique

Depuis 1860 (Gingras-1). Le mot s'est dit d'abord en parlant d'un grand repas à l'occasion d'un événement, le sens s'élargissant par la suite pour inclure l'acception (attestée depuis 1914) de «repas succulent, plat délicieux», qui est demeurée courante (voir sens 02.). En anglais, snack signifie plutôt «a small portion of food or drink or a light meal, esp[ecially] one eaten between regular meals» (Random 1983 ; v. aussi OED : « incidental repast»), emploi également connu en français du Québec (sens 05.), mais beaucoup plus récent. On s'est étonné dès le départ de la signification que prenait ce mot d'emprunt (v. Gingras-1 et Dunn; v. aussi DavTrad); dans les années 1950, Hull soulignait encore le fait qu'au Québec le mot signifiait « fête, banquet» alors qu'il avait le même sens qu'en anglais dans le français de Windsor, en Ontario (v. HullWinds). Le sens mélioratif qu'a connu le mot d'emprunt en entrant dans la langue traduit peut-être le fait qu'il a d'abord été associé à des réceptions données par des Anglais (par ex. en après-midi) et auxquelles pouvaient participer des notables francophones.
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