Vedette

sou (n. m.)
[su]

Définition

(Après l'instauration du système décimal). Cent canadien.
Une (piastre) et dix (sous). (Ancienn.). Un gros sou (noir), un (gros) deux sous, en parlant de pièces qui valaient un ou deux cents. Un sou, un cinq sous, un dix sous, un vingt-cinq sous, un cinquante sous. Sou canadien (par oppos. à sou américain). Vente à un sou.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
LA GUÊPE Paraîtra le Samedi de chaque semaine. Le prix de l'abonnement est de $ 1,50 par année, payable invariablement d'avance, 38 centins par quartiers. Elle sera vendue par les rues, à TROIS SOUS le numéro.
1866, La Guêpe, Montréal, 27 oct., p. [4].
[presse, journaux, périodiques]
Nous avons vendu pour cent trois piastres et quatre sous de photographies de M. le curé. Profit net : vingt-trois piastres et trente. Celles de notre cher petit : quinze piastres d'impression. Profit net : huit piastres et trente.
1944, R. Lemelin, Au pied de la Pente Douce, p. 115.
[littérature]
J'étais son ami parce que j'avais son âge et que je demeurais sur sa rue, mais rien ne nous liait particulièrement l'un à l'autre jusqu'au matin où il est arrivé chez moi et m'a dit gravement : – Viens. [/] Je l'ai suivi. Une fois à l'écart, il a tenu sous mes yeux une poignée d'argent. [/] Il y avait des dix sous, beaucoup de gros sous et même des vingt-cinq sous en papier.
1946, F. Leclerc, Pieds nus dans l'aube, p. 45.
[littérature]
Lundi, grâce au radieux week-end qui avait sévi, on a rempli le filet à provisions, et l'épicier a comblé de monnaie les mains que Fanie avait jointes. Mademoiselle exige un règlement en pièces de cinq sous. Pour que ça en fasse plus et que ça corresponde : une bouteille, un petit castor... D'ordinaire, elle touche entre quinze et trente-cinq cents. Ce n'est pas le Pérou mais ça grelotte un peu plus fort chaque jour au fond de sa sacoche à fermoir en mâchoires qu'elle secoue de temps en temps comme un encensoir.
1994, R. Ducharme, Va savoir, p. 130.
[littérature]

Commentaires

Sou n'a jamais désigné officiellement l'unité divisionnaire canadienne de un centième de dollar, malgré le fait que les critiques (par ex. Dunn, Fréchette, Blanchard) aient souvent préféré ce mot aux appellations centin (officiel de 1859 à 1907) et cent (officiel depuis 1907).

Synonyme(s)

Origine

Innovation sémantique français de référence

Historique

Pour l'origine de la forme, voir sens 01. – Depuis 1859, d'après le changement du prix du pain indiqué en anciens sous le 23 août dans La Guêpe (Montréal, p. [4] : Pain blanc 22 sous. Pain bis 24 sous), puis en sous avec la valeur de « cents canadiens» dans le même journal le 26 août (Pain blanc 18 sous. Pain bis 20 sous, p. [4]). Vente à un sou (depuis 1935).

Français de référence

Réalité propre
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.
QU: 2263