Vedette

souper (n. m.)
[supe]

Définition

Repas du soir, troisième repas de la journée; mets composant ce repas.
Préparer le souper. Prendre un bon souper. Sur l'heure, à l'heure du souper. Au souper. Après, avant (le) souper. Un souper de famille, en famille. Un souper aux chandelles. Un souper de gala.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Le soir, on dut laisser les voitures sur la glace, gravir un banc de neige très élevé, afin de faire du feu dans le bois, préparer le souper, puis se reposer autour de l'âtre pétillant, n'ayant pour tout abri que les branches dénudées des arbres et la voute [sic] étoilée.
1871, J. Tassé, Philemon Wright ou Colonisation et commerce de bois, p. 10-11.
[littérature]
On se remet à table à la chute du jour, pour le souper où figurent de la viande de porc, des légumes, des œufs et du fromage, le tout arrosé ordinairement d'une infusion de thé ou de café.
1885, S. Clapin, La France transatlantique : le Canada, p. 160.
[études scientifiques]
L'après-midi s'achevait et il avait été convenu que le retour s'effectuerait pendant qu'il ferait encore jour. On appela donc tout le monde pour le souper. Cette fois, les convives n'étaient plus aussi allègres et les fatigues de toute la journée avaient un peu diminué l'entrain.
1913, A. Mousseau, Mirage, p. 9.
[littérature]
Sans une parole, le visage dur, Jean a passé devant son père et se hâte vers la maison. Celui-ci, après avoir contemplé les champs où dorment les sillons couchés les uns contre les autres, revient à son tour vers la cuisine. Le souper est prêt. La mère s'empresse autour du poêle où pétille une omelette au lard pendant que les filles achèvent de passer le lait dans le séparateur. Jean a déjà fini sa toilette. – Le souper est prêt, crie Lucille, de la galerie.
1945, Jean-Pierre, Le feu dans les roseaux, p. 19-20.
[littérature]
Ah! au fait... J'ai oublié de vous dire... Jeanne et moi on a décidé de faire un réveillon pour Noël... C'est-à-dire... pas un vrai réveillon, là, mais un souper... un souper assez tôt pour que Sébastien puisse y assister...
1986, M. Tremblay, Le cœur découvert, p. 284-285.
[littérature]

Origine

Maintien d'un sens français ancien

Historique

Depuis 1634 (RJ 7, p. 80 : pour nostre souper, & pour nostre disner tout ensemble). L'emploi de souper en parlant du repas du soir, attesté en français depuis le Moyen Âge (v. FEW germ. (*)su+ppa 17, 287a), se maintient partout dans les communautés francophones, sauf à Paris et dans quelques grandes villes françaises (d'après DSR) où souper désigne un repas pris très tard en fin de soirée, après le spectacle, et dîner le repas du soir (v. déjeuner et dîner).

Étymon du FEW

*suppa

Français de référence

Équivalent(s)
dîner (dans la langue soignée au Québec).
QU: 2270