Vedette

suisse (n. m.)
[sɥɪs]

Définition

Vieilli Traîneau rudimentaire formé de deux patins légèrement recourbés à l'avant et reliés par des traverses plus ou moins surélevées, servant notam. au transport des billots (dans un chantier) ou de l'eau d'érable (dans une érablière).
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Vers le 20 mars, les hommes partaient de la maison avec le suisse (voiture utilisée spécialement pour les sucres) contenant les chaudières et les chalumeaux. [...] Les tonnes étaient placées sur le suisse tiré par un cheval, et, à travers les arbres, les hommes y vidaient les chaudiérées d'eau sucrée.
1980, Fl. Morvan Maher, Florentine raconte..., p. 27.
[littérature]
En hiver, il [le colon] utilisera facilement la «chienne» aussi appelée «suisse», traîneau très fort, très léger, qui porte sur la neige, grâce à ses patins très larges; c'est une voiture simple qui sert à un homme seul à transporter une ou deux bûches pesantes à travers la forêt.
1982, G. Lemieux, La vie paysanne, 1860-1900, p. 71.
[études scientifiques]

Origine

Innovation sémantique français du Québec

Historique

Depuis 1837 (ANQM, 15 mai, gr. J. Dufresne). D'étymologie incertaine. Peut-être issu du sens 01., par référence aux activités du tamia; on observe un phénomène comparable pour siffleux « marmotte », appliqué à un traîneau à provisions (v. PPQ 1089C). Il se peut aussi que ce véhicule doive son nom aux immigrants d'origine helvétique à qui certains auteurs attribuent l'introduction au Québec d'un type de traîneau rudimentaire utilisé en montagne pour le transport du bois (v. SPFCCorr-1, no 53, p. 1, et R.-L. Séguin, Les jouets anciens du Québec, 1969, p. 99).

Français de référence

Réalité propre
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.
QU: 2291