Citation(s) | Référence(s) |
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C'était par une de ces splendides journées du commencement d'octobre, qui ont valu à l'automne américain le nom d'été indien. Alors le ciel et la terre semblent faire alliance et thésauriser toutes leurs ressources pour briller d'un magnifique éclat, avant de s'ensevelir dans le triste et froid linceul de l'hiver. |
1870 env., H.-É. Chevalier, Poignet-d'Acier ou Les Chippiouais, p. 5.
[littérature]
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Le voyage d'Alberte lui fut salutaire. Elle resta un mois au bord de la mer, pendant cette période qu'on appelle l'été des Indiens. La saison étant avancée, elle se rendit à Boston, où elle ne s'ennuya pas. |
1924, H. Bernard, L'homme tombé..., p. 113.
[littérature]
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C'est le mois d'août. Déjà les feuilles se fardent de rose et de jaune et de rouille pour le grand bal d'adieu d'automne appelé l'été des Indiens. |
1973, F. Leclerc, Carcajou ou Le diable des bois, p. 167-168.
[littérature]
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De façon plus pratique, l'été des Indiens a une importance certaine. Il y a des gens qui sont en retard tout l'hiver quand l'été des Indiens passe tout droit. Mon voisin ne posera jamais ses châssis doubles s'il n'a pas une grande fin de semaine de chaleur à la fin d'octobre... L'autre, le sympathique, en face, va passer l'hiver avec des sacs verts dans ses fenêtres cassées en juin et jamais démastiquées... Ma femme de ménage n'attend que ça pour le grand ménage d'automne... |
1993, L.-G. Lemieux, dans Le Soleil, 20 oct., p. B2.
[presse, journaux, périodiques]
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L'auteur des Fleurs du Mal ne connaissait pas l'été indien et en aurait été bouleversé jusqu'au tréfonds des talons. Une saison se meurt sous nos yeux non sans nous faire ses adieux de la façon la plus mélancolique qui soit. Dernières bouffées d'orgueil avant de se laisser mourir, les rouges d'api transcendent les prunes, les oranges tango se mêlent aux abricots, les caramels chauds semblent fondre sur les troncs et les trembles tremblotent dans la lumière argent. Cet été-là porte en lui des promesses nostalgiques et des lendemains qui grelottent, prélude à la saison cocon. |
1995, J. Blanchette, dans Le Devoir, 29 sept., p. B1.
[presse, journaux, périodiques]
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(Pour la variante été des indes). N'entreprenez pas plus d'ouvrage que vous n'en pouvez faire facilement durant la belle saison, car [...] les cultivateurs qui comptent pour achever leurs entreprises sur l'été des indes dans le mois de Novembre font preuve de fort peu de prévoyance. |
1843, Le Fantasque, Québec, 26 avril 1843, p. 2.
[presse, journaux, périodiques]
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Remarque(s) |
Jusque dans les années 1980, la variante été indien n'était pas d'usage courant dans le français du Québec; on la rencontre souvent par la suite, sans doute sous l'influence du français de France (v. Encyclopédie).
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Réalité propre |
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.
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