Vedette

Micmac, aque (n. pr.)
[mɪkmak]
Parfois invariable en genre.

Définition

Amérindien appartenant à une nation algonquienne établie sur la côte atlantique canadienne, qui occupait autrefois un vaste territoire couvrant la péninsule gaspésienne, l'est du Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse et qui, à l'époque de la Nouvelle-France, était l'alliée des Français.
Les Micmacs de l'Acadie, des provinces maritimes. (En appos.). Des Indiens Micmacs. QU_e121
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

(autrefois) Micmak, Mikmak, Mickmack, etc.; (au féminin) Micmacque
Citation(s) Référence(s)
Au bas du fleuve, dans l'Acadie françoise, nous y avons toujours connu les Abenaquis et les Micmacs.
1676, M. de La Chesnaye, dans Collection de manuscrits, vol. 1, 1883, p. 256.
[archives et textes anciens]
[...] plus à l'Est sont les Micmaks, ou Souriquois, dont le Pays propre est l'Acadie, la suite de la Côte du Golphe de Saint Laurent jusqu'à Gaspé, d'où un Auteur les a appellés Gaspésiens, & les Isles, qui en sont proches.
1744, Fr. X. de Charlevoix, Histoire et description générale de la Nouvelle France, t. 3, p. 186.
[archives et textes anciens]
J'aimais tant cette vie là que j'abandonnai tout à fait la pêche à la morue, pour vivre entièrement avec les micmacs. Or, vous savez que les sauvages sont comme les caribous, ils ne s'arrêtent jamais, ils marchent continuellement : pendant quelques hivers et deux années entières j'ai fait la chasse avec eux, j'ai parcouru tous les bois et toutes les rivières, depuis la Baie-des-chaleurs jusqu'à la rivière Rimouski.
1863, J.-Ch. Taché, «Forestiers et voyageurs», dans Les Soirées canadiennes, vol. 3, p. 89.
[littérature]
On peut ranger les Micmacs parmi les canotiers autochtones les plus habiles de l'est du Canada. Leurs canots de haute mer se prêtaient bien à la navigation, comme en témoignent leurs voyages dans le golfe Saint-Laurent [...].
1986, I. Marshall, dans Ch. A. Martijn (dir.), Les Micmacs et la mer, p. 30.
[études scientifiques]

Synonyme(s)

Origine

Emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) amérindien

Historique

Depuis 1676. Mot d'origine incertaine, probablement issu du nom par lequel les Micmacs se désignaient eux-mêmes; cp. notamment les variantes micmaques megumawak et mikumawak relevées à la fin du XIXe s. (v. RandMicm, s.v. megumawak; v. aussi le père Pacifique, dans Annales de l'ACFAS, vol. 4, 1938, p. 245 : migmaoatj). Depuis le début du XXe s., on le rattachait à un autre mot micmac (nigmach ou variantes) signifiant «(mon) allié, (mon) parent, etc.» (pour cette forme, v. abbé Maillard, Grammar of the Mikmaque Language of Nova Scotia, 1864, p. 19; RandMicm, s.v. nigumatc; v. aussi HIC, HNAI 15, p. 121, et DBCInd-3), mais ce rapprochement doit être remis en question en raison des liens plus évidents avec les formes données plus haut. Comme nom de nation amérindienne, micmac figure dans quelques dictionnaires français depuis Larousse 1866 (s.v. micmaks). Le mot est passé en anglais au début du XIXe s. (v. OEDSuppl 1976 et Webster 1986).

Avis et recommendation(s)

L'OLF a confirmé les orthographes micmacs (au pluriel) et micmaque (au féminin) dans une recommandation (v. OLFAvis-4, no 1656).

Français de référence

Réalité propre
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.
QU: 2547