Citation(s) | Référence(s) |
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(Pour la variante orignac). Apres qu'il eust achevé sa harangue, nous sortismes de sa Cabanne, & eux commencerent à faire leur Tabagie, ou festin, qu'ils font avec des chairs d'Orignac [...]. |
1603, S. de Champlain, Des Sauvages, p. 4.
[archives et textes anciens]
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(Pour la variante orignat). Les Eslans ou Orignats sont frequens en la Province de Canada, & fort rares a celle des Hurons, d'autant que ces animaux se tiennent & retirent ordinairement dans les pays plus froids & remplis de montagnes [...]. |
1632, G. Sagard, Le grand voyage du pays des Hurons, p. 308.
[archives et textes anciens]
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Nous suivions quelque fois une lieüe ou deux ces mêmes pistes; ensuite nous trouvions cinq, dix, quinze ou vingt Orignaux ensemble; qui conjointement ou separément prenoient la fuite, & s'enfonçoient dans la nége, jusqu'au poitral. |
1703, Nouveaux voyages de Mr. le baron de Lahontan, t. 1, p. 75.
[archives et textes anciens]
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(Pour la variante orignau, au sing.). C'est l'oiseau et l'alouett' Qui vouloient se marier, [bis] [...] Mais ils n'ont rien [à] manger. Ils vir't venir un corbeau, Dans son bec un orignau. |
1830 env., chanson de voyageurs canadiens-français, éd. par M. Barbeau, dans JAF 67/264, 1954, p. 156.
[enquêtes]
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Vers midi, ils aperçurent à la lisière d'une petite clairière que longeait le sentier des portageurs, un gros orignal brun qui frottait son large panache contre le tronc rugueux d'une épinette; le fauve était solidement planté sur ses longues jambes et tournait contre le vent son énorme tête exsangue. |
1925, D. Potvin, Le Français, p. 292.
[littérature]
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L'orignal se nourrit d'herbe, de menues branches et de feuilles, mais il affectionne plus que tout, en été, les racines et les feuilles des nénuphars; il est capable de rester de longs moments sous l'eau, complètement submergé, pour atteindre les racines si succulentes à son point de vue. |
1936, H. Bernard, Le petit chasseur, p. 41.
[études scientifiques]
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Aubertin, le charbonnier, était maître chez lui. Cela se voyait aux calendriers de la maison, dont l'image était entièrement consacrée à la représentation de la nature sauvage, des montagnes, des eaux, des forêts, et à une tête d'orignal, énorme dans le petit salon, les yeux gros, renfrognée sous son panache, qui ne disait mot; on ne pensait pas moins que derrière ce trophée, comme derrière le paysage des calendriers, il y avait le chasseur, l'autorité du mâle, le charbonnier lui-même, fusil sur l'épaule et poignard à la main. |
1962, J. Ferron, Cotnoir, p. 37.
[littérature]
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C'est le temps des pacages gris, des branches nues, des feuilles pourchassées par le vent [...]; c'est la saison des orignaux crucifiés sur le toit des voitures triomphantes qui s'en retournent vers les villes. |
1975, R. Carrier, Le jardin des délices, p. 5.
[littérature]
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Remarque(s) |
En France, on utilise plutôt élan pour nommer le même animal. Ce mot est connu au Québec, mais il est relativement rare; les spécialistes l'employaient souvent, avant les années 1960, dans l'appellation élan d'Amérique qu'ils ont remplacée par orignal.
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