Citation(s) | Référence(s) |
---|---|
Aux Ylles S pierre lemouillage nest pas bon pour de gros vaisseaux parce qu'il ne peuvent entrer dans Le barachoy qui est un havre de maré pour les moien batiment. Dans la rade le fons est mellié [= mêlé] de sable et de roche. Quant on ni demeur quelque temps il fault liegés les cables [«les garnir de liège»] ou bien il se coupe. |
1676, de Courcelle, dans H. Harrisse, Découverte et évolution cartographique de Terre-Neuve et des pays circonvoisins, 1900, p. 318.
[archives et textes anciens]
|
Une chaîne de montagnes assez hautes, fait le fond du tableau: la bordure est un côteau bien soûtenu par un rivage graveleux et uni. Un barachois de près d'une lieue de long, qui se remplit dans les grandes marées et laisse dans les marées ordinaires plusieurs islots et battures à découvert, contraste par son calme avec l'agitation de la mer souvent irritée. La dune qui l'en sépare à environ 25 arpens de la côte, semble lui défendre impérieusement d'en venir troubler le repos, et le même coup d'œil contemple simultanément le calme et la tempête. |
1811 env., ASQ, J.-O. Plessis, fonds Viger-Verreau, série 086, 9 juillet (journal).
[archives et textes anciens]
|
Les barques, vaillantes, sensibles, presque humaines, et dont l'homme tira de sa propre poitrine l'idée de leurs vertèbres. C'est là qu'à l'abri du barachois, le soir, elles viennent se réfugier. J'en vois qui, échouées à sec, reposent sur le flanc; d'autres qui, lentement, tournent sur leurs ancres, comme des aiguilles autour des heures de la marée. |
1959, F.-A. Savard, Le barachois, p. 136.
[littérature]
|
Mais la grande aventure, c'était d'échapper aux familles pour se rendre à pied jusqu'à Paspébiac, à cette anse étroite qui formait le goulot d'un vaste barachois. À marée montante, l'eau y entrait pour se réchauffer au soleil. Puis au baissant, c'était une vraie mer du Sud qui en ressortait, tiède et plus salée qu'avant. On pouvait s'y prélasser longtemps, en se laissant porter par le courant qui déferlait vers le large. |
1986, R. Lévesque, Attendez que je me rappelle..., p. 68.
[littérature]
|
Le mariage de la mer et de la Gaspésie n'est plus à célébrer. C'est presque un poncif que d'en parler. Et pourtant. Quand on ne la voit pas, on sent ses embruns, son iode; on entend ses voix, ses bruits, sa fureur aussi. La péninsule, orgueilleuse, avance dans la mer; malgré les vagues qui battent sans relâche, arrachant çà et là des flancs de la falaise, caressant les plages et barachois, la Gaspésie garde le cap, fidèle. |
1995, N. Cazelais, dans Le Devoir, 6 mai, p. C15.
[presse, journaux, périodiques]
|
(Pour la variante barre à choir). [...] il faut insister dès maintenant sur le fait que chaque grève, chaque barre à choir, chaque port abrité ou presque dans toute la baie des Chaleurs accueillit un jour un comptoir, un magasin ou un entrepôt de l'une ou l'autre des compagnies commerçantes. |
1978, P.-L. Martin et G. Rousseau, La Gaspésie de Miguasha à Percé, p. 37-38.
[études scientifiques]
|
Équivalent(s) |
lagune
|
---|
Renvoi(s) aux autres zones francophones |
Barachois est connu dans l'océan Indien, avec des sens légèrement différents, à savoir celui de «crique peu profonde servant de lieu de débarquement» à Madagascar et à la Réunion, de «petit port naturel» aux Seychelles et de «genre de vivier à l'embouchure d'une petite rivière» à l'île Maurice (v. ChaudRéun 1053-1054, BavMad, NallMaur; BaggRéun, BakMaur, BollÉtym-2, s.v. baraswa).
|
---|