Vedette

bienvenue (n. f.)
[bjẽv(ə)ny]

Définition

Formule pour souhaiter la bienvenue (à une ou plusieurs personnes) à leur arrivée ou à leur retour dans un lieu, ou pour les accueillir au sein d'une assemblée, à une conférence, au début d'un spectacle, etc.
Bienvenue au Québec! Bienvenue aux nouveaux membres. Bienvenue Mesdames et Messieurs. Bienvenue à tous et à toutes.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
C'est impossible que quelqu'un ne vienne pas me chercher, me prendre dans ses bras et me conduire chez lui, chez Ubald. Quelqu'un, un ange, je me contenterais d'un diable, de n'importe qui... Dieu! Je suis exaucé! Ces craquements, ces branches qui se cassent... On vient! Bienvenue, ange ou démon!
1960, Cl. Jasmin, La corde au cou, p. 213.
[littérature]
Dès que j'ai pu me rendre compte du monde extérieur, je trempais dans un environnement linguistique à prépondérance anglaise et bilingue, le français étant réservé à l'usage domestique. [...] les mots allaient par couple et ces paires de signes me saisissaient comme un seul signal. Door/porte, pull/tirer, pont/bridge, meat/viande, lundi/monday, péage/toll, men/hommes, address/adresse, merci/thank you, bienvenue/welcome, etc.
1974, G. Miron, «Le bilingue de naissance», dans Maintenant, mars, p. 7.
[presse, journaux, périodiques]
Bienvenue aux dames. À celles qui sont bien dans leur peau! Le passage chez les thérapeutes a remplacé le conditionnement primaire du cours de personnalité.
1982, Fr. Théoret, Nous parlerons comme on écrit, p. 120.
[littérature]
Joseph Plourde s'avança vers l'auto, essayant de cacher son désarroi : – Eh bien, dites donc! de la grande visite! Bienvenue chez vous, madame Pomerleau. Attendez, je vais vous ouvrir la porte.
1989, Y. Beauchemin, Juliette Pomerleau, p. 51.
[littérature]
Il a les mêmes gestes, [...] il parle avec la même voix [...]. Mais il a changé. C'est dans ses yeux que tout a basculé, une fureur vient de s'installer qui n'a plus rien à voir avec l'enfance, une fureur d'amour et de vie. Bienvenue dans la passion adulte, ti-gars, là où tous les coups bas sont permis et où le sang coule à flots.
1993, M. Proulx, Homme invisible à la fenêtre, p. 139.
[littérature]

Origine

Calque anglais

Historique

Depuis 1958 (ACFBull-1, no 20). Peut-être d'après l'anglais Welcome (v. Nelson 1997, Longman 1992), ou du moins favorisé par l'anglais. Cet emploi est toutefois bien connu en France; il est enregistré dans PRobert depuis 1967 (Bienvenue à nos hôtes) et dans PLar depuis 1989 (Bienvenue à bord) sans que ne soit précisée l'origine de cet emploi; il est en outre courant sous la plume des journalistes (par ex. dans Libération, 19 juillet 2000, p. 6 : [Au début d'un jeu télévisé] Bienvenue à tous et à toutes, cité d'après Biblio Branchée; ou encore dans Le Monde, 22 août 2000, p. 12 : Bienvenue au royaume des internomanes!).

Bilan métalinguistique

Critiqué comme calque de l'anglais par certains (Darbelnet, Dubuc), cet emploi est cependant relevé en France dans des dictionnaires usuels depuis les années 1960, sans référence à l'anglais (v. Étymologie/Historique).

Français de référence

Équivalent(s)
Soyez le bienvenu, la bienvenue, les bienvenu(e)s.
Remarque(s)
Critiqué comme calque de l'anglais par certains (Darbelnet, Dubuc), cet emploi est cependant relevé en France dans des dictionnaires usuels depuis les années 1960, sans référence à l'anglais (v. Étymologie/Historique).
Mot particulier
Emploi particulier par son statut (registre d'emploi, domaine d'emploi, fréquence relative ou connotation).
QU: 2828