Vedette

animal, aux (n. m.)
[animal, o]
Généralement au pluriel. – Autrefois, souvent prononcé avec [l] à la place de [n] (v. Étymologie/Historique).

Définition

Bête d'élevage, en partic. bête à cornes.
Élever, garder des animaux. Rentrer, sortir, soigner les animaux. QU_e387
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Nous faisons défenses à tous les habitans du premier rang de la dite paroisse de la Pointe-de-Lévy, de laisser aller leurs animaux sur les grèves, depuis le quinze mai jusques après les récoltes de chaque année; leur ordonnons de les garder sur leurs terres dans des clos qu'ils feront à cet effet, à peine contre les contrevenans de dix livres d'amende applicable à la fabrique de la dite paroisse.
1749, Québec, dans Arrêts et réglements du Conseil supérieur de Québec, 1855, p. 401.
[textes administratifs ou officiels]
M. Welsh [ ... ] nous faisait son rapport et nous n'enregistrions comme canadiens que les animaux qui étaient pur sang; et je vous porte le défi de prouver que nous ayions enregistré dans nos livres comme canadien une tête de bétail qui eût du sang étranger.
1900, J. A. Couture, dans «Dix-huitième rapport de la Société d'industrie laitière de la province de Québec», dans Documents de la session, vol. 34, t. 1, 1901, p. 139.
[textes administratifs ou officiels]
Puis il fallut se lever, car le jour venait, préparer le gruau et les crêpes pendant que les hommes allaient à l'étable soigner les animaux, les servir quand ils revinrent, laver la vaisselle, nettoyer la maison.
1916, L. Hémon, Maria Chapdelaine, p. 117.
[littérature]
Le chien servait de cheval. Pis on gardait des animaux à part de ça. Assez souvent on attelait des animaux. On attelait soit un bœuf ou des chevaux.
1972, Fleurimont (Sherbrooke), Corpus de l'Estrie 4-180.
[enquêtes]
Puisque votre tournée témiscamienne ne saurait être complète sans la visite d'une ferme, la famille Champagne vous y convie. On y trouve bouvillons, vaches laitières et veaux de grain; au total 500 animaux.
1989, Abitibi-Témiscamingue. Guide touristique, p. 30.
[autres textes écrits]

Commentaire géolinguistique

En usage un peu partout au Québec et en Acadie, mais concurrencé par bête.

Répartition

  • Zones acadiennes

Origine

Maintien d'un sens parlers régionaux de France

Historique

La prononciation [alimal] résulte de l'hésitation entre [n] et [l] à l'intervocalique dans certains mots, tendance bien attestée anciennement en québécois et dans de nombreux parlers de France (v. JunPron 175-177). – Depuis 1749; hérité de France. Relevé au pluriel dans un parler du Centre de la France (lz animo «le petit bétail», v. FEW an#+mal 24, 591b) ainsi que dans les créoles seychellois et réunionnais (v. D'OffSeych, s.v. zannimo, et ChaudRéun 219 et 221). Cp. encore animal «cochon, porc» dans les parlers des îles anglo-normandes de Jersey et de Guernesey (aussi sous les formes annînma et anima) ainsi que dans ceux de la Suisse romande (v. FEW id., et GPSR). Signalé dans les parlers franco-américains du Missouri et de la Louisiane (v. DorrSteGen et ReadLouis, s.v. animaux). Découle du sens général de animal «être animé privé de raison (par oppos. à homme)», attesté en français depuis la fin du XIIe s. (v. FEW 24, 590b).

Étymon du FEW

animal
QU: 299