Vedette

pruche (écorce de ~) (loc. nom.)

Définition

Écorce de la pruche utilisée abondamment autrefois dans la préparation de teintures et de l'acide tannique.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

peruche, péruche, perruche (au XVIIIe s., parfois, par certains auteurs ou typographes (v. Étymologie/Historique); prûche (aux XVIIIe et XIXe s., parfois)
Citation(s) Référence(s)
La récolte de l'écorce de pruche [...] ne pourrait qu'être avantageuse au pays. Mais, la manière dont on détruit les forêts de cette essence pour fournir des sucs tanins à la consommation étrangère doit exciter la plus énergique protestation. D'après le rapport que je cite, on dépouillait alors, annuellement, environ dix mille acres de nos meilleures terres à pruches [...]. La pruche devient de plus en plus utile à mesure que disparaît le pin, et nous devons faire en sorte d'arrêter cette grande destruction.
1878, H.-G. Joly, dans Gazette des campagnes, Sainte-Anne-de-la-Pocatière (Kamouraska), 28 nov., p. 335.
[presse, journaux, périodiques]
Tout l'hiver, nous fûmes occupés à charroyer de l'écorce de pruche. Elle avait été levée, pendant l'été, lorsque la sève monte, sur le sommet des montagnes, dans le fond des vallées, en des lieux impossibles; et elle devait attendre les neiges de l'hiver, pour pouvoir prendre le chemin des tanneries. Nous l'entassions par mulons aussi gros que des granges; les quatre boutiques en consommaient jusqu'à huit cordes par jour.
1887, J.-B. Proulx, L'enfant perdu et retrouvé, p. 162.
[littérature]

Commentaires

Voir sens 03.

Origine

Innovation lexématique, syntagmatique, phraséologique français du Québec

Historique

Pour l'origine de la forme pruche, voir sens 01.

Français de référence

Réalité propre
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.

Données encyclopédiques

Voir sens 03.
QU: 3015