Vedette

railer (v. trans.)
[ʀɜle]

Définition

Vieilli Rayer, égratigner (la surface d'un objet), souvent profondément.
Railer un meuble, un plancher, une vitre.
[État des données: avancé]

Variante(s) phonétique(s)

[ʀele]

Variante(s) graphique(s)

reiler, rêler (Bélisle-1-3)
Citation(s) Référence(s)
Parlant de plancher, ça le tuerait ce fainéant de patiner sur les vieilles camisoles qu'elle place près de la porte pour ne pas faire «railer» ses beaux planchers de bois franc.
1978, B. B. Leblanc, Les trottoirs de bois, p. 162.
[littérature]

Synonyme(s)

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) parlers régionaux de France

Historique

Depuis 1909 (Dionne), mais dès 1852 au sens technique. Mot hérité des parlers du Nord-Ouest de la France, en particulier de ceux de la Normandie où il est attesté dans le même sens, sous la forme adjectivale railé (v. BeaucNorm, s.v. raile : les carreaux sont railés; v. aussi MoisyNorm, s.v. raîler, qui relève (chandelle) reslée «cannelée» en 1678 ainsi que le sens voisin de «fêler, en parlant d'une vitre»). Ces emplois se rattachent tous à railer au sens de «tracer des raies», bien attesté en Normandie (v. FEW gaul. *rîca 10, 392a). Ces données suffisent à invalider l'origine anglaise déjà attribuée à railer (v. Colpron-2 145).

Étymon du FEW

*rica
QU: 3041