Vedette

réchapper (v. trans.)
[ʀeʃape]

Définition

Sauver (qqn) d'un danger, d'un péril.
Réchapper qqn de justesse.
[État des données: avancé]

Origine

Maintien d'un sens français ancien et parlers régionaux de France

Historique

Héritage de France. Relevé en français depuis le XIIIe s. (chez Joinville), mais n'est attesté que sporadiquement (v. FEW *excappare 3, 269a; Littré, Besch 1892, Guérin citant Christine de Pisan, DG «rare», Larousse 1960 «langue classique», GLLF «vieux»). Les dictionnaires des XIXe et XXe siècles présentent presque toujours le même exemple de Voltaire, tiré de Candide ou l'optimisme, 1759 : Maître fou, lui dit Candide, je t'ai réchappé des galères, j'ai payé ta rançon (cité d'après l'édition des Classiques Bordas, 1994, p. 142). Les divers emplois québécois de réchapper (sens 01. à 06.) sont par contre bien attestés dans les parlers de France, certains dans le Nord et le Nord-Ouest, d'autres dans l'Ouest ou encore dans le Centre. Au sens de «sauver d'un danger», il est relevé en Normandie et en Picardie, mais souvent sous la forme phonétique locale de récapper (v. MoisyNorm, s.v. récapper, en parlant d'un malade qu'un médecin a réussi à guérir, et RobNorm, s.v. récapper, «ou plus rarement réchapper», qui donne cet exemple : Mes moutons ont été malades, je n'en ai récappé ou réchappé que la moitié; v. encore HaignBoul, s.v. récapper, et FEW id.).

Étymon du FEW

*excappare

Français de référence

Remarque(s)
En France, le verbe est intransitif, comme dans réchapper d'un danger, d'une maladie ou, plus couramment, en réchapper, emplois qui sont connus aussi au Québec.
QU: 3046