Vedette

réchappe (il n'y a pas de ~) (loc. verb.)

Définition

Vieilli Il n'y a plus d'espoir (d'échapper à un danger, de se remettre d'une maladie).
[État des données: avancé]

Variante(s) polymorphique(s)

pas de réchappe
Citation(s) Référence(s)
Le pauvre homme, il était ben chétif, il était décompté. Il avait eu le docteur Taché, de Saint-Thomas, qui lui avait chargé deux louis, pis qui n'avait pas connu sa maladie. Il disait que qyèque chose le mangeait, dans le corps, pis qu'il n'y avait pas de réchappe.
1919, Cap-Saint-Ignace (Montmagny), dans JAF 33/129, 1920, p. 287.
[enquêtes]
J'avais 9 ans au [Grand] Feu. On était entouré de feu. [...] Ici, dans Chicoutimi et la Rivière-du-Moulin, il n'y eut pas de maison de brûlées [sic]. Papa disait : «Tant que le feu ne se mettra pas à descendre dans le pied des côtes on est bon; autrement, on est fini; pas de réchappe».
1935, Rivière-du-Moulin (Chicoutimi), dans Saguenayensia, vol. 10, no 4, 1968, p. 102.
[enquêtes]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) parlers régionaux de France

Historique

Depuis 1909 (Dionne). Héritage des parlers de France; on trouve cette locution sous la variante n'y'a pas d'êcappe «pas moyen d'y échapper» dans le parler jersiais (v. LeMJers, s.v. êcappe) ainsi que dans des parlers du Nord, sous la forme récappe au sens de «guérison, action de réchapper d'une maladie» (v. HaignBoul, s.v. récappe : I gny a pont de récappe; v. aussi FEW *excappare 3, 269b). Cette locution est également attestée en Acadie et en Louisiane (v. Poirier, DitchyLouis et PhillLouis), ce qui en confirme l'origine régionale française.

Étymon du FEW

*excappare

Francophonie

Commentaire(s) intrazone
Attesté en Acadie et en Louisiane (v. Poirier, DitchyLouis et PhillLouis).
QU: 3063