Vedette

abatis (n. m.)
[abatˢi]

Définition

(Au singulier, avec valeur de collectif, ou au pluriel). Rebuts (branches, troncs, souches, racines) de l'abattage des arbres d'un terrain.
Tas d'abatis. Feu d'abatis. Ramasser de l'abatis.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

Voir sens 01.
Citation(s) Référence(s)
[...] six arpents ou environ a la charuë, et quatre autres en abbatis prest a amasser pour brusler [...].
1705, Trois-Rivières, ANQQ, gr. J.-B. Pottier, PJN 2247, 25 nov., p. 2 (donation).
[archives et textes anciens]
Dans un cercle d'une soixantaine de pieds de diamètre, attaquez-vous à l'arbre le plus gros et le plus élevé. Aussitôt qu'il sera étendu à vos pieds, dépouillez-le de toutes ses branches, ensuite partagez-en le tronc en pièces de douze à quinze pieds environ de longueur. [...] Si nous conseillons d'abattre les gros arbres les premiers, c'est pour éviter au défricheur, quand il mettra son abattis en tas, le transport des plus grosses pièces; en suivant notre conseil il n'aura qu'à les rapprocher les unes des autres et les couvrir d'autres pièces moins considérables et moins pesantes.
1862, Gazette des campagnes, Sainte-Anne-de-la-Pocatière (Kamouraska), 5 sept., p. 151.
[presse, journaux, périodiques]
C'était au mois de juin et M. Saül travaillait pour faire un morceau de terre neuve. Y fallait arracher les chousses [= souches] avec les beux [= bœufs], ramasser les corps morts et les mettre en tas et moé j'allais y aider. J'piquais les beux avec un piquiou pour les faire avancer plus vite et des fois j'ramassais les branches et j'faisais des feux pour brûler ces abatis-là; j'ramassais el meilleur du bois pour s'faire du bois d'chauffage pour l'hiver.
1981, L. Proteau, Grand-mère 'Toinette m'a raconté..., p. 108.
[littérature]

Origine

Innovation sémantique français de référence

Historique

Depuis 1705. Cet emploi découle, par spécialisation, du sens d'«amas de choses abattues, telles que bois, arbres, pierres, maisons», qui est attesté en français depuis le début du XVIIe s. (v. FEW abbatuÊre 24, 18b, Richelet 1680, Féraud 1787, Littré, Académie 1932; v. aussi GLLF).

Étymon du FEW

abbatuere

Français de référence

Remarque(s)
En français de France, le mot s'emploie plus largement en parlant de choses que l'on a abattues, démolies (bois, pierres, maisons, etc.). Voir aussi sens 01.
QU: 3119