Vedette

achalé, ée (pas ~) (loc. adj.)

Définition

Fam. Qui n'a pas de retenue, qui est désinvolte, sans-gêne.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

achallé
Citation(s) Référence(s)
(Pour la variante achallé). D'abord, à quatorze ou quinze ans, ils se croient obligés de quitter l'école [...]. Ils en ont par dessus la tête de se promener avec des livres qu'ils n'étudient pas. Ils ont hâte de faire leurs «hommes», d'afficher une attitude «pas achallée».
1941, Ch.-H. Beaupray, Les beaux jours viendront..., p. 81-82.
[littérature]
– Gus : T'es ben sûre que tu le reverras pas, Bernie ? – Yoland : J'en sais absolument rien. [...] Tout ce que je sais c'est que je fais affaire avec son avocat entre temps. – Ti-Lou : Pas achalé, le Dugal. Il se paie un avocat à cette heure ? – Yoland : Ben, les avocats, c'est fait pour s'en servir, non ?
1962, J. Daigle, Margot, 2 janvier, p. 5 (radio).
[radio-télévision]
Boucher dit des tas de trucs sérieux sur un rock moqueur, parce que le rock est devenu le véhicule obligé pour qui cherche à se faire écouter. «Dehors, allumeur de conscience! Réveilleur de morts, dehors!» chante-t-il crânement, conscient du danger qui guette les artistes intelligents. Car il faut du chien pour rocker du joual à message! «Deviens-tu c'que t'as voulu ? Deviens-tu c'que t'avais vu ? Deviens-tu c'que t'aurais pu ?» Pas gêné, pas achalé, il ose quelques caricatures féroces, un genre qu'on n'avait pas entendu depuis... Charlebois : «Je suis un crotté, un égocentré, je suis un pas d'cœur, un pas d'classe, un charmeur...» (La désise).
2000, Le Soleil, 13 juillet, p. A2.
[presse, journaux, périodiques]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) parlers régionaux de France

Historique

Depuis 1941. Vient des parlers du Nord-Ouest de la France, où l'on relève aussi la variante point achalé (v. CormMauges, s. v. achaler; v. aussi DottMaine 5 et VerrAnj, s.v. achaler).
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