Vedette

achaler (v. trans.)
[aʃale]

Définition

Vieilli Attiser (un feu).
Achaler le feu dans le poêle. (Par méton.). Achaler le poêle.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

achaller

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) parlers régionaux de France

Historique

Achaler est un dérivé dialectal de chaler, variante de l'ancien verbe chaloir «chauffer» qui est attestée dans les parlers du Nord-Ouest et de l'Ouest de la France (v. FEW calère 2, 82b); chaloir est lui-même issu du lat. class. calère «être chaud, avoir chaud» et, au figuré, «s'échauffer pour qqch.» (BW-5, s.v. chaland). Certains patois galloromans attestent par ailleurs des formations avec le préfixe en- à la place de a- (cp. antchali en Suisse et enchalé dans le Poitou, v. FEW 2, 83a); les variantes morphologiques avec en- sont rares en français québécois et n'ont jamais concurrencé sérieusement les formes en a-. – Depuis 1855 (DictBarb; mais dès 1746 sous la forme adjectivale achalé). Cet emploi est un héritage des parlers du Nord-Ouest et de l'Ouest de la France : cp. le sens de «causer, développer de la chaleur; chauffer», relevé dans des parlers poitevin et saintongeais (v. Mass no 85, ÉvSaint et MussSaint), de même que achaler un four «y faire la première fournée, le réchauffer», dans un parler poitevin (v. BeauchPoit).

Étymon du FEW

calere
QU: 3140