Vedette

achaler ou achaler (s'~) (v. trans. ou v. pron.)
[(s)aʃale]

Définition

Fig., vieux Tromper, leurrer (qqn).
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

achaller
Citation(s) Référence(s)
Cet homme s'est fait achaler dans cette affaire.
1909, dans Dionne.
[études scientifiques]
Viens donc pas m'achaler = n'essaie pas de me tromper.
1930, dans GPFC.
[études scientifiques]

Commentaires

Dans ce sens, l'emploi transitif est bien documenté au Québec au début du XXe s. (d'après FSPFC).

Origine

Innovation sémantique français du Québec

Historique

Pour l'origine de la forme, voir sens 01. – Depuis 1902 (BPFC 1/3, p. 48). Cet emploi paraît être une innovation québécoise (v. cependant LaFCan 119, où l'on affirme qu'il serait d'origine saintongeaise). Il pourrait s'agir soit d'une extension du sens d'«attiser (un feu)», soit d'une spécialisation de celui de «déranger, importuner (qqn)». Cp. néanmoins achalandai «flagorner qqn, avec l'intention de le tromper», relevé en poitevin (v. FEW calère 2, 83b; ce mot se rattache à achalander «fournir des clients à», attesté en français depuis 1549, mais vieilli aujourd'hui, v. TLF).
QU: 3142