Vedette

affilé, ée (adj.)
[afile]

Définition

Fig., vieilli (En parlant de qqn). Qui est irrité, en colère.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Antoine, de plus en plus agacé détela sa jument grise, l'enfourcha et «piqua» à travers champs vers son domicile. Chemin faisant, il eut le malheur de trouver les moutons de Baptiste encore en garouage [«en liberté»] dans sa pièce de blé, dont il était particulièrement fier. Vous comprenez qu'il commençait à être affilé.
1911, J. de La Glèbe, Le diable est aux vaches, p. 26-27.
[littérature]
– Séraphin : J'ai rien à dire. – Alexis : Si t'as rien à dire, moi je m'en vas te parler en pleine face, [...] me comprends-tu Séraphin ? Moi, je te dirai que ton petit jeu, c'est un jeu qui se joue à deux. – Séraphin : Tu me parais pas mal affilé. Es-tu en boisson ? – Alexis (colère contenue) : Non, je suis pas en boisson. Tu le sais que je prends pus un coup [...].
1940, Cl.-H. Grignon, Un homme et son péché, 20 déc., p. 1 (radio).
[radio-télévision]
C'est curieux à dire mais i avait pas l'air heureux avec sa femme. Lui qui était d'une humeur joyeuse, parlant avec toute un chacun, s'est mis à devenir jongleur pis marabou. C'était ben clair que ça marchait pas comme sus des roulettes. Le temps de faire des fions était passé. Si on allait le voir dans son office i paraissait tout l'temps ben affilé.
1947, Cl.-H. Grignon, «Le Père Bougonneux», dans Le Bulletin des agriculteurs, oct., p. 12.
[littérature]

Origine

Innovation sémantique français du Québec

Historique

Depuis 1905 (d'après FSPFC).
QU: 3172