Vedette

abrier (v. trans.)
[abʀije]
Le mot se prononce toujours avec un [j], quel que soit le temps ou la personne.

Définition

Fig. Protéger, défendre, excuser (qqn) en le couvrant de son autorité, de son influence.
Une mère qui abrie ses enfants.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

abriller
Citation(s) Référence(s)
(Pour la variante abriller). – Séraphin : Quand on sait qu'i a brossé avec Pit, qui l'a entraîné dans les auberges... – Donalda : C'est ben mon idée que ton ami Pit connaît le chemin. Essaye pas de l'abriller.
1954, Cl.-H. Grignon, Un homme et son péché, 31 août, p. 1-2 (radio).
[radio-télévision]
(Pour la variante abriller). – Gill: Ai-je tort de croire que vous ayiez pu manquer, à l'endroit de mademoiselle, du respect élémentaire... – Hilaire, insinuant : «Qu'est-ce qu'elle est pour toi, Joseph ?» – Gill, d'un calme de mauvais augure : Auriez-vous l'obligeance de quitter ce bureau, monsieur. [...] – Hilaire, subrepticement : Quand l' patron passe par-dessus l' chef de service pour abriller une p'tite jeune.
1969, G. Dufresne, Cap-aux-Sorciers, p. 129-130.
[littérature]
(Pour la variante abriller). Cette dernière question a été posée à Irving Grundman [...], [et] le plus étrange, il s'est permis d'abriller et de couver ses joueurs. [...] Claude Ruel, pour sa part, n'a pas protégé l'équipe comme l'a fait un Grundman beaucoup trop diplomate [...].
1979, Le Soleil, 17 déc., p. B3.
[presse, journaux, périodiques]

Origine

Innovation sémantique français du Québec

Historique

Depuis 1902 (BPFC 1/2, p. 29). Cet emploi a également été relevé en Acadie (v. Poirier); il pourrait s'agir d'une évolution propre au français nord-américain.

Francophonie

Commentaire(s) intrazone
Relevé en Acadie (v. Poirier).
QU: 3190