Vedette

abrier (v. trans.)
[abʀije]
Le mot se prononce toujours avec un [j], quel que soit le temps ou la personne.

Définition

Fig. (Parfois employé absol.). Dissimuler (qqch.), empêcher qu'on prenne connaissance (de qqch.)
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

abriller
Citation(s) Référence(s)
– Vous n'avez jamais pris aucune mesure! – Non, à cause de ma femme; elle ignore même une foule de choses... Et s'il y avait moyen d'abrier cette dernière affaire, je...
1924, H. Bernard, L'homme tombé..., p. 135.
[littérature]
(Pour la variante abriller). Quand un gouvarnement stromppe à une plasse, le meilleur moyen dl'abriller çé de stromper ailleurs...
1979, J.-Cl. Germain, L'école des rêves, p. 38.
[littérature]
(Pour la variante abriller). Et les gouvernements suivent en proposant des mesures bidons pour satisfaire la poignée de criards. On ferme les yeux, on abrille, un peu comme le hockey professionnel en matière de violence. On lésine, on s'en remet aux fédérations nationales et on sauve la face en criant : «Attention! La deuxième fois, il n'y aura pas de pardon!»
1988, La Presse, 28 sept., p. 7 (cahier des sports).
[presse, journaux, périodiques]
(Pour la variante abriller). Pourquoi le ministre s'est-t-il trompé ? Pour une raison très simple. Sur le plan politique, un ministre des Finances a tout à fait intérêt à alléger le fardeau des classes moyennes, dont la grogne est palpable. Mais parce qu'ils sont nombreux et qu'ils sont la vache à lait, cela coûte très cher d'alléger leur fardeau fiscal. Or, le gouvernement n'a pas d'argent. La solution ? Surtout alléger le fardeau des contribuables moins bien nantis, ce qui coûte beaucoup moins cher, et abriller le tout pour faire croire aux membres de la classe moyenne qu'ils sont gagnants avec la réforme.
1997, A. Dubuc, dans La Presse, 27 mars, p. B2.
[presse, journaux, périodiques]

Origine

Innovation sémantique français du Québec

Historique

Depuis 1914 (Blanch-1). Paraît découler d'une évolution propre au français du Québec.
QU: 3192