Vedette

abrié, ée (part. adj.)
[abʀije]

Définition

Vieilli Qui est à couvert, qui est protégé (contre le vent, la pluie, les éléments).
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

abrillé, ée
Citation(s) Référence(s)
Car encore ne jugeoit-on point bonne l'habitation du Port Royal : & toutefois il est hautement abrié de la part du Nort & Noroest de montagnes éloignées tantot d'une lieue, tantot de demie, du Port & de la riviere de l'Equille.
1609, M. Lescarbot, Histoire de la Nouvelle France, p. 539.
[archives et textes anciens]
La place nette, & faite en rond ordinairement, on fait du feu tout au bien milieu, & tous les hostes s'assient à l'entour, estans abriez par le dos d'une muraille de neige, ayans le Ciel pour couverture de la maison.
1634, dans RJ 5, p. 164.
[archives et textes anciens]
Le vingt-septiéme au matin on fit voille au Nord-oüest par un vent de Sud-oüest, qui se changea le soir en un petit vent alizé de Sud-Est à la faveur duquel nous arrivâmes le mesme jour à Missilimakinac, où l'on moüila à six brasses d'eau dans une Anse [...] : cet Anse est abriée du Sud-oüest, jusques au Nort [...].
1683, L. Hennepin, Description de la Louisiane, 1re partie, p. 59.
[archives et textes anciens]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) français ancien

Historique

Depuis 1609. Dans cet emploi, le mot a été signalé en français au XIVe s. (estre abrié «être protégé contre le vent (en parlant d'un fruit)», v. FEW apricare 25, 56b). On le relève aux XVIIIe et XIXe s. comme terme de marine (v. Trévoux 1771; v. aussi FEW id., qui cite Bourdé) et comme terme de jardinage (v. Gattel 1797 et Boiste 1834). Voir aussi abrier, sens 01.

Étymon du FEW

apricare
QU: 3199