Vedette

désabrier (v. trans.)
[dezabʀije]

Définition

Dégarnir (qqch.) de ce qui le couvre, le protège; mettre à découvert.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

désabriller
Citation(s) Référence(s)
J'vas avoir dépensé trois cents belles piastres dans l'chemin, à m'faire mourir, faire mourir les chevaux et traîner ce ménage-là. Là, l'ramener après c'pluie-là, y'vaudra pas cher, le ménage. Tout notre linge mouillé aussi. J'ai déshabrillé [sic] les valises pour essayer de protéger les matelas de la pluie : c'était pas assez grand, y'se sont tout fait mouiller.
1974, M. B. Froment, Les trois courageuses Québécoises, p. 58.
[littérature]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) français ancien et parlers régionaux de France

Historique

Depuis 1841 (désabryer, Maguire 181). Dans cet emploi, le mot est dérivé de abrier «couvrir (qqch.) pour le protéger, le cacher, le garnir». Il a été relevé en ancien français sous la forme du participe passé au sens de «sans abri». On le rencontre par la suite dans les parlers de l'Ouest, du Nord-Ouest, du Centre et de l'Est de la France avec le même sens qu'en français du Québec (v. FEW apricare 25, 56b).

Étymon du FEW

apricare
QU: 3202