Vedette

dépanneur (n. m.)
[depanœʀ]
Le féminin dépanneuse n'est pas attesté.

Définition

(Dans le vocabulaire de l'alimentation). Personne qui tient un dépanneur.
Aller chez le dépanneur.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Chez Dédédédé l'dédépanneur T'achètes le Nous, des chips, pis d'la liqueur D'la réglisse rouge, du lait pis des comics Du Kraft dinner, du beurre pis des lastics Des coffee-crips, d'la gomme pis des plasters Du jus d'orange pis du Bromo-Seltzer Des confitures, du Quick pis des Glosettes D'la soupe en canne pis du papier d'toilette Des livres de cul, des peignes pis des Revells Des porte-clefs et pis des Popsicles D'la pâte à dent, des lames pis du savon Des cigarettes, du sucre pis des Mad'lons Chez Dédédédédédédédé le dédépanneur Ouvert toués soirs jusqu'à onze heures[.]
1977, Pl. Latraverse, «Dédé le dépanneur», disque Plume à l'Outremont (chanson citée d'après Pl. Latraverse, Cris et écrits (dits et inédits), 1983, p. 144).
[littérature]
La semaine dernière, mon dépanneur venait de se faire voler des caisses de cigarettes pour la seconde fois en l'espace d'une semaine. Il était dans une colère qui frisait l'hystérie.
1986, Le Soleil, 25 oct., p. B4.
[presse, journaux, périodiques]
– Dommage que Denis ne soit pas là, reprit Juliette d'une voix acide. Tu aurais pu l'envoyer à l'épicerie. [...] – Je vais y aller, décida enfin Elvina. – Je te défends d'aller chez le dépanneur, m'entends-tu? Ses fruits sont infects. Je veux un excellent melon, très mûr. Très mûr, tu m'entends? Il faut aller chez Vanasse & Fortin.
1989, Y. Beauchemin, Juliette Pomerleau, p. 82.
[littérature]
Dans sa maison à elle. Tout seuls, tous les deux. Toute la semaine. On est pas sortis. Sauf pour aller chez le dépanneur. Acheter de la bière et du coke et des chips. On a regardé plein de films. Qu'elle avait loués. On a parlé. Des nuits de temps.
1993, M. Proulx, Homme invisible à la fenêtre, p. 137.
[littérature]
Lorsque nous quittons sa maison, il [un artiste] se fait bien regarder, saluer par quelques passants. «Mais mon dépanneur ne me connaît pas. On se parle presque tous les jours, il m'a demandé l'autre fois ce que je faisais. Je lui ai dit que j'étais chanteur. Il ne le savait pas.»
1996, P. Wilhelmy, dans La Presse, 8 août, p. C3.
[presse, journaux, périodiques]

Origine

Innovation sémantique français de référence

Historique

Depuis 1977. Découle d'un emploi de dépanner, celui de «tirer d'embarras», attesté en français depuis le milieu du XXe s. (v. FEW pînna 8, 530a, et Robert 2001); s'explique par le fait que la personne qui tient un dépanneur peut «tirer d'embarras» un consommateur en lui offrant la possibilité d'acheter près de chez lui les produits d'épicerie les plus en demande.

Étymon du FEW

pinna

Français de référence

Remarque(s)
Comme en français de référence, le mot peut s'employer au sens de «professionnel (mécanicien, électricien, etc.) chargé de réparer (un mécanisme en panne)» (v. par ex. PRobert 2002).
QU: 3269