Vedette

truite blanche (loc. nom.)

Définition

Vieilli ou région. Omble de fontaine vivant en eau douce ou en eau salée, au ventre et à la chair blanchâtres.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

Voir sens 01.
Citation(s) Référence(s)
Autour de ce terrible écumeur des mers [c.-à-d. le touladi] qui rôde par troupes immenses dans les eaux sombres du lac, vivent amoureusement, mais toujours inquiètes, des légions de ventres-blancs (truites blanches) et de truites rouges, gentils poissons, si parfaits, si élégants de forme, si bien parés de couleurs vives, qu'on les dirait faits et peints pour le plaisir des yeux.
1876, A.-N. Montpetit, «Neuf jours chez un trappeur», dans L'Opinion publique, Montréal, 29 juin, p. 308-309.
[littérature]

Origine

Calque anglais nord-américain

Historique

Mis à part le cas de truite saumonée, dont l'usage est très ancien, les autres noms populaires de l'omble de fontaine formés du mot truite suivi d'un adjectif qualifiant la couleur de la livrée ou de la chair ont une origine nord-américaine. On a pu les créer spontanément selon un procédé de formation des noms d'êtres vivants qui a cours dans les langues européennes, mais rien n'exclut que certains de ces noms aient été traduits de l'anglais nord-américain. Truite blanche, depuis 1830, en parlant d'un salmonidé de la rivière Saint-Maurice (v. Appendice du XXXIXe volume des Journaux de la Chambre d'assemblée de la province du Bas-Canada, p. S-85, où truite blanche traduit white trout); d'après la couleur blanchâtre du ventre et de la chair de certaines populations de l'omble de fontaine. Le nom a un lien certain avec l'anglais nord-américain white trout, dont il est peut-être un calque (v. Craigie et DictCan). Il n'est sans doute pas à mettre en rapport direct avec l'attestation suivante, tirée d'un texte français du XIVe s. dans lequel il est question de variétés de la truite véritable (Salmo trutta) : La saison des truites commence en may et dure jusques a septembre. Les blanches sont bonnes en yver, et les vermeilles en esté. (D'après TL, qui cite Le Ménagier de Paris).

Français de référence

Réalité propre
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.

Données encyclopédiques

Voir sens 01.
QU: 3337