Vedette

truite brune (loc. nom.)

Définition

Nom usuel de la truite véritable (Salmo trutta), indigène d'Europe, à la livrée d'une couleur pâle variant du brun au brun olive, marquée de petites taches sombres.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

Voir sens 01.
Citation(s) Référence(s)
La truite brune d'Europe, salmo fario, introduite aux États-Unis en 1883, y a parfaitement réussi. C'est un excellent poisson de table qui peut atteindre un poids de dix à vingt livres, ce qui dépasse considérablement le poids réalisé jusqu'à aujourd'hui, tant en Europe qu'en Amérique.
1897, A.-N. Montpetit, Les poissons d'eau douce du Canada, p. 363.
[études scientifiques]
Bénéficiant en Amérique du Nord jusqu'au début des années 40 d'une réputation de cannibale à chair médiocre, la truite brune est devenue aujourd'hui le plus recherché des poissons d'eau douce par les amateurs de pêche à la mouche sèche.
1985, S.-J. Vincent, Pêche à la mouche, p. 184.
[études scientifiques]
L'attrait des vastes étendues de la mer et de toute la nourriture qu'elle contient attire les truites et les ombles. Dans cet environnement, leur croissance est très accélérée. Elles grossissent plus rapidement en eau salée, car la nourriture y est très abondante, et peuvent atteindre des tailles appréciables. Les brunes, notamment, deviennent aussi grosses que des saumons et leur ressemblent étrangement.
2000-2001, Sentier Chasse-Pêche, déc.-janvier, p. 23.
[presse, journaux, périodiques]

Origine

Calque anglais nord-américain

Historique

Depuis 1897. D'après l'anglais nord-américain brown trout (v. DARE, Gage 1997, CanOD 2001, Webster 1993). Le même nom est signalé dans des dictionnaires de France au XIXe s. en parlant de l'une des variétés de la truite véritable des eaux européennes (de Laveaux 1820 à Besch 1892), mais aucune relation directe ne peut être établie avec l'appellation québécoise. Il faut préciser d'ailleurs que l'appellation française est relevée à la même époque avec toute une série d'autres noms traduits de l'anglais britannique chez le comte de Lacépède, dans un passage qui suggère que ces noms n'étaient pas implantés dans l'usage réel : «On pêche aussi dans quelques lacs, ruisseaux ou rivières d'Ecosse, d'autres variétés de la truite, auxquelles on a donné les noms de truite de mousse, truite de petite rivière, truite noire, truite blanche et truite rouge. Bloch en a fait connaître une, qu'il a désignée par la dénomination de truite brune.» (v. Histoire naturelle, t. 15, 1832, p. 129). Ces noms ont pourtant été repris par J.M. LeMoine en 1863, dans Les pêcheries du Canada (p. 81), comme s'ils s'appliquaient couramment au Canada à l'omble de fontaine, ce qui n'a jamais été le cas : Il y a plusieurs variétés de truites : la truite de mousse, truite de petite rivière, truite noire, truite blanche, truite rouge et truite brune (cette énumération a été reprise en substance par D. Potvin, «D'un mois à l'autre», dans Le Terroir, mai-juin 1932, p. 6).

Français de référence

Remarque(s)
1. En France, ce salmonidé porte le simple nom de truite; dans certaines régions, on le connaît aussi sous le nom de truite fario. 2. De nos jours, les spécialistes distinguent trois variétés de la truite véritable, nommant truite de mer (Salmo trutta trutta) la forme type de cette truite, truite de lac la sous-espèce Salmo trutta lacustris, et truite de rivière la sous-espèce Salmo trutta fario (v. par ex. Ch. J. Spillmann, Faune de France. 65. Poissons d'eau douce, 1961, p. 43-50).

Données encyclopédiques

Introduite dans les eaux de l'Amérique du Nord en 1883, la truite brune s'est répandue dans plusieurs lacs et rivières du Québec de même que dans le fleuve Saint-Laurent à partir de 1890 (voir W.B. Scott et E.J. Crossman, Poissons d'eau douce du Canada, 1974, p. 213).
QU: 3350