Vedette

armoire (n. f.)
[aʀmwɑʀ]
Parfois signalé comme masculin (v. Étymologie/Historique).

Définition

Espace de rangement ménagé dans l'épaisseur ou le renfoncement d'un mur, fermé par une porte et comportant général. des tablettes; assemblage de menuiserie fixé au mur et destiné au même usage.
Armoires de cuisine, de salle de bain. Armoires en bois, en mélamine. Les portes, les tablettes d'une armoire.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

ormoire (parfois, jusqu'au XIXe s.) (v. Étymologie/historique)
Citation(s) Référence(s)
[...] deux petites armoires au-desous des fenetres garnie de pentures à gons ouvrant à deux paneaux et chacune deux terjette et de deux petites poignées [...].
1725, Québec, ANQQ, gr. J.-É. Dubreuil, 23 août, p. [ 1 ].
[archives et textes anciens]
Dans toutes les ormoires poser des tablettes sur des echelles et dans les garderobes poser des tringles et accrochoirs de cuivre jaune.
1852, Québec, ANQQ, gr. J. Petitclerc, p. [ 7 ].
[archives et textes anciens]
Abel refit les mêmes gestes que sa mère, traînant un peu les pieds à sa façon, allant du frigidaire à la table et de la table aux armoires.
1974, V.-L. Beaulieu, Don Quichotte de la démanche, p. 52.
[littérature]
– Honoré : Heu... étiez-vous partie à donner un coup d'pinceau aux armoires, Marianna ? – Marianna : Ben oui, mon grand ménage était pas feni que j'me sus dit qu'y faudrait ben rajeunir les armoires.
1981, M. Laberge, C'était avant la guerre à l'Anse à Gilles, p. 57 et 59.
[littérature]
Il revint dans la cuisine, ouvrit quelques portes d'armoires, puis celle d'un placard et laissa échapper un «Ah!» de satisfaction.
1989, Y. Beauchemin, Juliette Pomerleau, p. 498.
[littérature]

Origine

Maintien d'un sens français ancien

Historique

La variante ormoire (d'abord au sens de «meuble» puis au sens d'«espace de rangement») a été relevée au Québec de 1644 (Marie de l'Incarnation) jusqu'au XIXe s.; cette variante, attestée déjà chez Estienne 1538, était répandue dans la région parisienne du XVIIe au XIXe s. et s'est maintenue dans de nombreux parlers régionaux (v. FEW armarium 25, 258-259; pour les diverses hypothèses qui expliqueraient cette variante, v. ibid. 263b, et JunPron 53-54). Le mot a été d'abord de genre masculin, puis a passé peu à peu au féminin, genre qui s'est imposé vers 1600; le masculin s'est toutefois conservé dans plusieurs parlers régionaux (v. FEW id., 262a; v. aussi 256b et 265a, n. 30). – Depuis 1725. Survivance d'un sens ancien attesté déjà au XIVe et au XVe s. pour les formes plus anciennes dérivées du latin armarium, et à partir du XVe s. pour la forme armoire. Le mot dans ce sens est sorti de l'usage en France au XXe s., ayant été supplanté par placard, attesté depuis 1792. Il s'est toutefois maintenu dans de nombreux parlers régionaux (v. Havard 1, p. 150-151, RobHist et FEW id., 254a).

Étymon du FEW

armarium

Français de référence

Remarque(s)
En France, armoire désigne un meuble de rangement fermé par des battants; cet emploi est également connu au Québec.
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