Vedette

bandon (donner ~ aux animaux) (loc. verb.)

Définition

Vieilli Laisser paître les animaux librement à travers la campagne à certaines époques de l'année, en partic. dans des champs débarrassés de leurs récoltes.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

badon, bâdon

Synonyme(s)

envoyer, laisser, mettre des animaux à l'abandon

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) français ancien et parlers régionaux de France

Historique

Bandon est issu du croisement de deux radicaux d'origine germanique : ban-, du francique *bannjan «bannir», et band-, du francique *bandjan « faire signe» (v. TLF, s.v. abandon). – Depuis 1810 (Viger 103). Les locutions donner bandon et avoir bandon ont eu cours en français du XVe jusqu'au XVIIe s., époque où bandon avait le sens de «permission, liberté» (v. Godefroy, Estienne 1539, Nicot 1621). Cp. également balyè lo bandon «autoriser le parcours» (où bandon a le sens de «libre parcours pour le bétail»), relevé dans les parlers de la Suisse romande (v. GPSR); cet emploi peut être mis en rapport avec bandon « licence qu'on prend de laisser paître les bêtes, sans être gardées de personne», dans les anciens coutumiers de Meaux, d'Orléans et du Nivernais (v. Ménage 1750, s.v. abandonner); cp. également dounar lou band al bestial «faire sortir le bétail de l'étable et l'envoyer au pâturage» dans les parlers d'oc (v. MalvOc, s.v. band).
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