Vedette

bel-air (n. m.)

Définition

Danse typique des Antilles.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Le personnage le plus sympathique, le plus important à mes yeux, était M. Assionis, conteur, chanteur et tambourineur de sa profession, et dont la femme Ti-Louise, quoique à peine plus jeune que ma grand-mère, avait une brillante réputation de danseuse de "bel-air".
1950, J. Zobel, La Rue Cases-Nègres, p. 143.
[littérature]
Le samedi soir, il va jouer et chanter sur les plantations; et c'est là que, entre deux laghias de / la mort, Ti-Louise danse le "bel-air" comme une femme qui a vendu son âme au diable, dit-on.
1950, J. Zobel, La Rue Cases-Nègres, pp. 143-144.
[littérature]
Comme l'indique son nom, le bel-air est un chant, une ballade; par extension, c'est aussi le pas qui s'exécute sur l'air de ce chant : on danse comme on chante le bel-air. Ce nom s'applique également aux réunions dansantes : on va au bel-air comme on va au bal.
1882, P.-G.-L. Borde, Histoire de l'île de la Trinidad sous le gouvernement espagnol, seconde partie (1498 à 1797), découverte, conquête et civilisation, Paris, Maisonneuve et Cie, p. 274 (Google Recherche de Livres).
[archives et textes anciens]

Répartition

  • Guadeloupe
  • Martinique
  • Guyane

Origine

D'origine obscure

Historique

Première attestation : 1882 («Comme l'indique son nom, le bel-air est un chant, une ballade; par extension, c'est aussi le pas qui s'exécute sur l'air de ce chant : on danse comme on chante le bel-air. Ce nom s'applique également aux réunions dansantes : on va au bel-air comme on va au bal.» Pierre-Gustave-Louis Borde, Histoire de l'île de la Trinidad sous le gouvernement espagnol, seconde partie (1498 à 1797), découverte, conquête et civilisation, Paris, Maisonneuve et Cie, 1882, p. 274). Lexie composée, formée (en synchronie) de l'adjectif antéposé bel et du substantif air, employé ici avec le sens de «mélodie» (v. TLF s.v. air3).

Bilan métalinguistique

«Les régionalismes dans La Rue Cases-Nègres (1950) de Joseph Zobel», dans A. THIBAULT (coord.), Richesses du français et géographie linguistique (vol. 2), Bruxelles : De Boeck / Duculot, 2008, p. 238.

Français de référence

Réalité propre
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.
AN: 5237