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Moi, quand j'étais petite, j'ai donné du tracas à personne. Loin de là. A la mort de ma mère, personne a voulu de moi, sauf tonton Gilbert. Eh bé! qu'est-ce qu'il a fait de moi, tonton Gilbert ? Il m'a embarquée dans les petites-bandes, à arracher des herbes, au pied des jeunes cannes, afin que je lui apporte quelques sous le samedi soir. |
1950, J. Zobel, La Rue Cases-Nègres, p. 46.
[littérature]
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Et, au lieu de te bien comporter pour ménager mes forces, pour que je puisse durer, afin de te mettre à l'abri, comme j'ai fait de ta maman, tu me pousses à l'envie de te fiche dans les petites-bandes, comme font tous les nègres. |
1950, J. Zobel, La Rue Cases-Nègres, p. 47.
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II y en a qui ont des yeux vifs, des sourires ouverts et des rires de fêtes : des gaillards râblés qui taquinent les jeunes femmes à belles tapes sur le gras des fesses et des cuisses; des fillettes des petites-bandes, à la poitrine bourgeonnante, qui chuchotent et ricanent entre elles. |
1950, J. Zobel, La Rue Cases-Nègres, p. 63.
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Puis c'est le tour [...] des "petites-bandes", toute la cohorte des frères et sœurs aînés de mes camarades qui, le samedi soir, paraissent à nos yeux si dignes d'envie, quand l'économe leur remet des rouleaux de pièces de nickel, et parfois même des billets comme aux grandes personnes. |
1950, J. Zobel, La Rue Cases-Nègres, p. 65.
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Petit misérable! s'écria ma grand-mère; tu voudrais que je te fiche dans les petites-bandes, toi aussi! C'était donc ce que tu cherchais en me procurant tous ces désagréments sur l'habitation ? Eh bé! j'aurais dû, pour de bon, t'envoyer ramasser du para, ou mettre du guano, comme ont fait les autres! C'est ce qu'il te faudrait pour connaître la misère et apprendre à te comporter! |
1950, J. Zobel, La Rue Cases-Nègres, p. 82.
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Je l'entendis mépriser les parents de mes camarades qui avaient envoyé leurs enfants dans les petites-bandes, les traitant de nègres sans orgueil et qui ne savent pas s'attacher les reins solidement. [...] Elle maudit M. Gabriel qui, dit-elle, avait défendu de laisser les enfants à la rue Cases, dans le but de les voir grossir les petites-bandes. [...] Je finis par avoir une vague intuition que c'était pour mon bien que m'man Tine ne m'envoyait pas / dans les petites-bandes, mais je n'en étais pas du tout fier par rapport à mes camarades. |
1950, J. Zobel, La Rue Cases-Nègres, pp. 82-83.
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Sans le Certificat d'études, nous tomberions tous dans les petites-bandes et tous les sacrifices de nos parents auraient été vains. |
1950, J. Zobel, La Rue Cases-Nègres, p. 203.
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